Taisen Ten'kai
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Et si les dieux revenaient sur terre ?
 
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 Evasion (Chapitres 1 à 8)

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Kurogane
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Kurogane


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MessageSujet: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 20:42

Evasion (Chapitres 1 à 8) Portraitminiut7


C'était juste pour vous donner un aperçu du héros de cette histoire.

Sasuke Uchiwa, 15 ans. Alias Kurogane. ^^

Ceci est la partie de son adolescence que j'ai voulu mettre en valeur. Voir comment il s'est retrouvé chez Tomoyo. J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture. (PS: Je mettrai les chapitres suivants au fur et à mesure.)

Evasion
Chapitre 1: Sortie de l’enfer.

Le jeune homme courait. Il courait à en perdre haleine. Il fuyait plutôt, fuyait un endroit qui pour lui ressemblait à s’y méprendre à l’enfer. Septembre était à peine arrivé que les feuilles brunes tombaient à profusion, dans cette immense forêt qui faisait la spécificité du pays du feu. Le chemin était rude: des pierres, des branches cassées, on aurait dit que tout était mis en œuvre pour que ses poursuivants arrivent à leur fin.


Je m’en souviens encore. Le vent sur mon visage, l’odeur de la rosée du matin, fraîchement déposée par l’aurore, la couleur que le soleil avait, à son lever, et cet incroyable sentiment d’angoisse qui m’avait pris. Si l’un des deux me rattrapait, c’en était fini de moi. Pourquoi j’avais fui, je ne le savais guère; Malgré ces trois années de travail acharné et la trahison de mon village, j’avais tout abandonné au moment propice. Juste avant qu’il ne s’empare de mon corps. A cette époque, j’avais encore les yeux noirs, quoique teintés de rouge. Mes cheveux, ébènes, étaient mi-longs; je n’avais pas changé de coiffure et les lourdes mèches retombaient sur mon visage. Avec mon kimono blanc, où figurait derrière mon col le blason de mon clan, et ce nœud cordé à ma taille, j’étais facilement reconnaissable. Je m’arrêtai un instant, et je m’adossai à un arbre: j’étais épuisé. Cela faisait plusieurs heures que je courais ainsi vers la frontière. Ils se rapprochaient, je le sentais, mais que pouvais-je donc faire, seul, sans armes et à bout de souffle contre deux groupes de ninjas d’élite? Je repris ma course. Plus que quelques kilomètres.


Le premier groupe de poursuivants était composé de deux personnes bien distinctes. Le premier, plus jeune que celui qui le suivait avait un air calme malgré le caractère de la situation: Sasuke leur avait échappé, ce qui était de mauvaise augure pour les projets de son maître. Il portait un catogan, des lunettes rondes, et au front un bandeau orné d’une note de musique. Son maître, derrière lui, bien qu’il ait modifié son apparence arborait des signes de vieillesse. Ses yeux, noirs et profonds comme l’enfer étaient creusés par la fatigue. Son teint, extrêmement pâle, donnait des signes de maladie. Il avait les cheveux longs, ce qui autre fois lui donnait un air androgyne. Il y avait quelque chose d’occulte chez lui; comme un ait de reptile. Il ricana et déclara à Kabuto, un sourire aux lèvres:

« Il ne manque décidément pas d’insolence envers moi… s’en aller au moment où j’allais réaliser son souhait… »

Son élève lui répondit, sur un ton de réconfort:

« Nous allons le retrouver. Il doit être épuisé. Il y a peu de chances qu’il nous échappe, à moins que Kakashi et son groupent ne mettent la main sur lui avant nous…Vous réussirez à prendre son corps, qu’il le veuille ou non… »

Orochimaru se raidit. Comment diable Kakashi avait-il pu se mettre au courant de cela? Il était agaçant à se mêler de tout; mais pas dangereux pour autant. Même ce sale démon renard n’était pas de taille. Sous sa cinquantaine, Orochimaru faisait tout de même partie des trois ninjas légendaires. Il avait tué hokage le 3ème. Il était fort. Terriblement fort.


Le deuxième groupe comptait plus de personnes. 6, en comptant le chien ninja qui flairait la trace de Sasuke. Le suivant et chef de groupe portait son bandeau de façon à ce qu’il cache son œil gauche (de con côté), et le col noir de son pull masquait sa bouche. Il avait des cheveux en bataille et grisonnants. Cette personne n’était autre que le fameux Ninja copieur, Hatake Kakashi. Derrière lui, une sorte de blond hystérique répondant au nom de Naruto, qui abritait le démon renard. Ce garçon avait la quinzaine, tout comme Sasuke mais paraissait à vue d’œil beaucoup plus avenant et souriant. Il déclara à la jeune fille aux cheveux roses et courts qui courait à ses côtés, l’air mélancolique:

« C’est notre dernière chance de ramener Sasuke… »

Sakura, l’air pensif, ne répondit pas et regarda leurs deux autres compagnons qui suivaient. Ces derniers avaient les cheveux et les yeux noirs tous les deux. Le premier, nommé Yamato, avait quelques fois remplacé Kakashi, et le second, celui au faux sourire, Saï, dont on ignorait parfois les intentions, avait réussi à attraper Sasuke, il y avait quelques mois de cela. Cela pourrait-il se reproduire? Elle qui, autrefois, était éperdument amoureuse du jeune homme qu’ils poursuivaient, se questionnait. Qu’adviendrait-il de lui si ils réussissaient à le rattraper? Kakashi, sentant le doute en son ancienne élève, (je sais ça fait maître Yoda) lui dit:

« Il a trahi le village. Je ne sais pas quel châtiment on lui réserve, mais j’essayerai de faire quelque chose. »

L’expression de Sakura, subjuguée, s’adoucit. « Merci » voulait-elle dire, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Ils étaient tous silencieux. Soudain, Pakkun s’arrêta; il renifla plusieurs fois le sol, et se tourna vers les ninjas:

« Il est par ici. Tout proche. »

Naruto et Sakura parurent foudroyés et commencèrent à courir dans la direction que le chien leur avait indiquée. Ils s’arrêtèrent brusquement. Il se tenait en face d’eux, Sharingan découvert.


Alors que je venais de recommencer à courir, j’entendis des voix provenant de derrière. Je m’arrêtai alors une seconde fois, je fermai les yeux et écoutai. Naruto. Cet abruti de blond, qui pourtant abritait un pouvoir si puissant… Lorsque je réouvris les yeux, il se tenait devant moi, Sakura à ses côtés.

« Ne croyez en aucun cas que, parce que vous avez réussi à me trouver, je vais rentrer avec vous. »

L’idiot, trop optimiste, déclara:

« Sasuke, cette fois-ci, tu ne nous échappera pas! »

Sakura se mit en garde et répliqua:

« Nous te ramènerons à Konoha. A deux. »

Leur remarque me fit rire.

« Ce serait dommage que je vous tue maintenant. Je ne compte pas vous attaquer. Je suis ma route et vous la vôtre. Adieu. »

Sur-ce, ils chargèrent, et se rendirent compte trop tard que c’était un clone. Quels idiots, ces gens de Konoha…Ils ont des yeux mais ne s’en servent pas…C’est pathétique…


Kakashi attendait ses élèves là où ils les avaient laissés, avec Pakkun et les deux autres. Soudain, il se retourna, et leur fit signe de s’écarter. Orochimaru était là. Il s’approcha du ninja copieur en ricanant.

« Tiens, tiens…mais qui voilà! Kakashi qui essaie de récupérer son élève perdu! Comme c’est charmant… »

Kabuto arriva derrière lui. L’expression du ninja copieur, qui d’habitude était si calme, se corsa.

« Tu es furieux parce qu’il t’a quitté au moment où tu allais lui voler son corps. Il est revenu sur le droit chemin. Il ne reviendra pas vers toi. »

Le disciple d’Orochimaru s’avança et répondit:

« Vers vous non plus il ne reviendra pas. Vous le savez très bien, à Konoha. »

Un combat s’engagea. Mais ceci est une autre histoire.


Je ne fis qu’accélérer mon rythme, pris par l’énergie du désespoir. Pourtant, j’étais désormais assez loin d’eux pour ne pas m’en faire. Oui, ils étaient bien loin maintenant, bien loin, car je venais de passer cette satanée frontière.


Dernière édition par le Dim 30 Déc - 15:30, édité 2 fois
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Kurogane
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 20:58

Chapitre 2: Illusions.

Littéralement mort, je tombai à genoux. Il pleuvait. J'étais trempé. Essayant de reprendre mon souffle, je sentais lentement mes forces me quitter, ma vue se troubler, le village devant moi devenait peu à peu difforme, le ciel allait rencontrer la terre, les maisons s'effondraient, et les gens autour de moi qui me regardaient interloqués disparaissaient les uns après les autres. Je cédai à cette douce torpeur et m'effondrai sur le sol. Puis plus rien. Le noir total.

Dans mon étrange sommeil, j'entendais la douce rumeur de la pluie derrière les écrans. Je me réveillai couvert de bandages, dans un lit inconnu. Mes muscles et ma tête me faisaient souffrir. On m'avait retiré mes vêtements, alourdis par le poids de l'eau. Ils séchaient non loin de moi. J'inspectai la pièce. Étrangement, sa vue me rendait mélancolique. Elle me rappelait vaguement la maison familiale... du temps où mon frère était normal... du temps où nos parents étaient encore en vie. Du temps où je ne me réveillais pas chaque jour avec ce maudit devoir de vengeance.

Je fixais le plafond, cherchant une réponse. C'est alors qu'elle entra. Un détail me choqua: elle ressemblait à s'y méprendre à ma mère. Des cheveux et des yeux noirs de jais. Le même sourire. La même façon de parler. Elle devait être la maîtresse de maison, à en juger par le tablier qu'elle portait, et le gamin qu'elle tenait par la main. Tous deux me regardaient avec insistance.

« Tu es réveillé, jeune homme… » dit-elle simplement.

Son expression était douce et calme. Elle s'approcha de moi et refit le bandage sur mon bras. Je la laissais faire, en silence.

« Tu dois venir de loin, je suppose. Tu sais, nous t'avons retrouvé évanoui en pleine rue. Que t'est-il arrivé pour être dans un état pareil? »

Je ne répondis pas, trop occupé à regarder son fils. On aurait dit moi plus jeune. D'une petite voix, il demanda:

« Tu es ninja, c'est ça? Tu viens du village de Konoha? »

J’étais étonné. Comment un gosse de son âge avait-il pu deviner cela?

« Et qu’est-ce qui te fait dire ça? » Dis-je d’une voix rauque.

Il sourit jusqu’aux oreilles et me répondit:

« Parce que les ninjas de Konoha sont braves, et que toi tu es brave pour voyager comme ça! Mais dis, il est où ton bandeau, hein? Pourquoi tu l‘as pas? »

Étrangement, ces mots qui n’étaient qu’une remarque faite par mon sosie miniature me glacèrent. Je me contentai de répondre:

« …Je ne viens pas de là. »

* Ou du moins je n’en viens plus * Pensai-je.

La mère reprit, avec un air contrarié:

« Allons Sasuke, il ne faut pas gêner notre invité! »

A ces mots, je manquai de m’évanouir une seconde fois, ce qui raviva son attention.

« Qu’as-tu? » Me demanda-t-elle l’air inquiet.

« Rien… » Balbutiai-je. « Juste une impression… »

C’était trop évident pour être une simple coïncidence. Je devais rêver.

J’avais rêvé, en effet. Tout m’avait pourtant paru si réel… J’étais toujours dans la rue, sous la pluie, et la nuit était tombée. Combien de temps étais-je resté là? Une heure, trois heures, une journée? Je me relevai difficilement, affamé et frigorifié. J’allais devoir une fois de plus me débrouiller. J’aurai pu tuer ou voler -c’était un jeu d’enfant pour moi- mais comme encore sous l’emprise de mon rêve, je rentrai dans une auberge. J’avais, par chance, un peu d’argent sur moi, mais pas assez pour payer une chambre. Alors, l’aubergiste me regarda, moi qui étais dans un sale état, et dit:

« Je ne peux pas me permettre de te laisser à la rue. J’accepte de t’héberger pour la nuit, mais en échange tu vas devoir m’aider. »

Apparemment, elle dirigeait seule l’établissement. J’acceptai. Je pus prendre un bain brûlant, elle me servit un repas et me donna des vêtements propres. Puis je me mis au travail. Elle me fit réparer le toit, nettoyer les chambres, l’aider à servir les clients et faire la vaisselle, et j’avais plus l’impression d’être une jeune fille qu’un ninja, mais au moins j’avais où dormir. Quand j’eus terminé, elle déclara:

« Tu m’as bien aidé. Y a-t-il autre chose que je puisse faire pour toi? »

« Est-ce qu’il y a un port dans cette ville? » Demandai-je. « J’ai cru entendre la mer en réparant le toit. »
Elle acquiesça.

« En effet, me dit-elle. Mais il est à l’autre bout de la ville. C’est fou que tu aies pu entendre la mer d’ici. Serais-tu un ninja, ou quelque chose comme ça? »

Elle en avait mis du temps à comprendre. Je la remerciai et allai me coucher. Épuisé, je m’endormis aussitôt.

Elle me réveilla à l’aube. Elle avait lavé mes vêtements, et je lui rendis ceux qu’elle m’ait prêtés. Elle m’indiqua la direction du port, et les mains dans les poches, je partis.

Comment décrire l’image que j’avais de moi même à cet instant là? Je me sentais libre, mais en même temps en danger. Et si jamais ils continuaient de me chercher? Non. Ce serait trop compliqué. Je me hâtai tout de même de rejoindre le port, lorsque j’entendis, dans une ruelle, la rumeur d’un combat.

Deux hommes d’âge moyen battaient un adolescent qui devait avoir mon âge. Ce n’était pas mon problème, pourtant, sans réfléchir, je me précipitai dans la mêlée. Je découvris mon Sharingan. L’un des deux hommes, surpris, brandit son poignard vers moi. Je m’emparai lors de son arme, et dans un laps de temps qui me parut une fraction de seconde, je lui tranchai l’artère. Son compagnon se montra moins aisé à tuer, bien que je n’eus pas besoin d’user d’une technique. Il était assez rapide pour une personne normale, mais pas assez pour un possesseur de Sharingan. Je percevais tout. Je matérialisai un clone sur lequel il s’acharna, et lorsqu’il disparut, l’homme se rendit compte trop tard que je me trouvais déjà derrière lui. Un coup de poignard suffit, il s’effondra sur le sol. Mes pupilles redevinrent normales. L’adolescent, subjugué, et encore à terre, me regardait avec admiration, comme si j’avais été un ange tombé du ciel.

« Leur façon de combattre était très mauvaise. De plus, ils ont souillé mes vêtements avec leur sang. »

C’est tout ce que je trouvai à dire. Je lui tendis la main pour l’aider à se relever. Il disait s’appeler Ichirô. C’était le fils d’un pêcheur de la ville. Il me remercia chaudement de l’avoir sauvé, et je lui demandai la raison pour laquelle les deux lâches de tout à l’heure s’en étaient pris à lui. Nous mettant en chemin pour le bateau de son père, il répondit:

« Ils font partie des divers brigands qui rôdent en ville. Il s’en sont pris à moi pour me voler, sûrement… »

« Mais tu ne sais pas te battre? Il n’y aura pas toujours quelqu’un pour te sauver. Surtout dans une ville pareille. Si je n‘étais pas passé par là, tu te serais probablement fait tuer par l’un d‘eux. » Répondis-je fermement.

Honteux, il regarda le sol.

« Je ne suis qu’ un simple fils de pêcheur. On ne m’a quasiment rien appris en ce qui concerne l’art de se battre… »

Je soupirai. Ce qu’il venait de me dire était désespérant. Comment les parents, dans une ville mal famée pouvaient-ils laisser leurs enfants sans défense circuler librement? Ma réaction ne fit qu’augmenter sa gêne.

Nous arrivâmes peu après devant un immense bateau. Je dévisageai Ichirô, surpris. En tant que pêcheurs, j’avais imaginé sa famille plus modeste que cela. Mais apparemment, son père, un vieil homme grisonnant était le propriétaire de ce gigantesque édifice. Pour la première fois au cours de mon horrible vie, la chance était avec moi.

« Voici, père, l’homme qui vient de me sauver la vie. »

Il lui raconta ce qu’il s’était passé.

« Eh bien, je te remercie infiniment, répondit le vieillard. Demande moi ce que tu voudras. »

L’occasion était trop belle pour que je passe à côté. Non, c’était même vital.

« …Et où allez vous avec ce bateau? »

Le vieil homme marmonna dans sa barbe:

« Nous allons dans un pays composé d’îles, à l’Est. »

« Parfait. Je viens avec vous. »

« Comment ça?! Dit Ichirô en me regardant comme si j’avais été atteint de folie. Tu ne sais même pas où tu vas! »

Un silence de courte durée s’installa.

« …J’irai n’importe où, du moment que c’est loin. »

Son père me fit un large sourire de sa bouche édentée.

« Je n’ai jamais vu un garçon aussi déterminé que toi! Tu peux venir avec nous. Nous te laisserons là-bas. »

Sur ce, Ichirô et moi même montâmes ensemble sur le pont où je fis la connaissance des matelots. Lorsque les préparatifs furent terminés, le bateau lancé sur les flots et que nous fûmes assez loin du port, le père de mon ami reparut, mais vêtu d'une étrange façon. Il s'était paré à la façon d'un pirate, avec un large chapeau; et pour cause. Il s'approcha de moi, un sourire aux lèvres:

« Je crois, mon garçon, que nous devons te mettre au courant de la situation: nous ne sommes pas exactement des pêcheurs... »

L'équipage tout entier ricana avec lui.

« Nous sommes des pirates! »

Un ange passa.

« Quoi? fit Ichirô, plus surpris que moi. Ca ne t'étonne pas? »

J'en étais sûr depuis que j'étais monté. Je regardai le ciel d'un bleu limpide. Un temps idéal pour partir, bien que parfois la pluie et le tonnerre me soient plus familiers...

« J'ai connu pire. » Fis-je impassible.

Apparemment, ma réponse plut au capitaine. Il reprit, avec enthousiasme:

« Décidément, il me plaît ce petit! Alors, bande de perroquets déplumés! Qu'est-ce que vous regardez? Au travail! »

Déception générale. Chacun retourna cependant à son poste, non sans broncher.

Le fait qu'ils soient des pirates explique tout, pensai-je. L'importance du navire, les canons, ces accoutrements étranges... Et le drapeau noir qui voletait doucement au gré des vents marins. Il y avait tout de même quelque chose qui me tracassait. Ichirô et moi, à l'avant du bateau, accoudés sur la rampe, discutions. je demandai:

« Si tu es fils de pirate, comment se fait-il que tu n'aies reçu aucune initiation au combat? »

Il rit de bon cœur.

« Tu es perspicace, ça on peut le dire! Bon, d'accord, j'avoue tout. Les hommes que tu as massacrés tout à l'heure étaient en réalité de la police. J'ai voulu me faire passer pour un simple pêcheur, mais ils s'étaient aperçus de la supercherie. Me battre aurait mis l'équipage en danger, car tout le monde me connaît dans cette ville. Nous te devons une fière chandelle, tu sais... »

* Tu sais bien mentir, pensai-je. Je ne me suis aperçu de rien... *

« Au fait! reprit-il. Je ne connais toujours pas ton nom! »

Je devais rester aussi silencieux que possible.

« Et il vaut mieux que tu ne le saches pas. » Me contentai-je de répondre.

« Pourquoi, c'est moche? » Demanda-t-il l'air innocent.

Il réussit presque à me faire sourire.

Contrairement à ce que je craignais, bien que le voyage fut long, je ne m'ennuyai pas du tout. Ichirô et moi passions notre temps à nous entraîner, et je trouvai en lui un bon adversaire. Et puis il y avait les abordages. Le père me trouvait destructeur au point de dire que j'aurais fait un bon pirate. Le voyage avançait à grands pas. Situés à la place de la vigie, en plissant suffisamment les yeux, nous pouvions distinguer la terre qui s'annonçait au loin. Trois semaines plus tard, nous arrivâmes au large des côtes Japonaises.

« Allez mon garçon, me dit le capitaine, il est temps pour toi de partir. »

Nous étions encore en pleine mer. Je tournai la tête vers le large; Il restait une bonne distance à parcourir pour arriver à la plage.

« ...Vous n'aviez pas dit que vous me laisseriez là-bas? »

« En effet, mais je n'ai pas précisé comment, et où. La côte est à 2km à la nage, ce qui est facilement réalisable pour toi, n'est-ce pas? » Fit-il, avec un sourire narquois.

Ne jamais faire confiance à personne, et surtout pas à un pirate. En réalité, je savais parfaitement ce qui les tracassait. C'était plus fin que cela.

« Si vous accostez, vous allez vous faire attraper... »

Il acquiesça. Alors, après avoir salué Ichirô, je fis un bref signe de la main à l'équipage déçu de me voir partir, eux qui m'avaient adopté, et à moitié nu, pour que mes vêtements ne me gênent pas, je m'élançai dans l'étendue bleutée. L'eau était glacée. Il me fallait à présent gagner la côte.
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 20:59

Chapitre 3: L’éclair pourfendeur

« Eh, la vieille! » S’exclama le jeune homme à la tête blonde qui entra sans crier gare dans le bureau du 5ème Hokage.

Tsunade, assise à son bureau, releva brièvement la tête. Elle redoutait ce que Naruto s’apprêtait à lui dire. Il était accompagné du reste du groupe auquel elle avait confié cette fameuse affaire. Elle se leva, contournant le meuble, et s’approcha du corps inconscient que les ninjas portaient.

Elle se mordit les lèvres. C’était bien ce qu’elle redoutait. Elle soupira, exaspérée et porta ses mains au-dessus du corps. Elles étaient comme enveloppées d’une douce lumière immaculée.

Le corps couvert de plaies diverses, le ninja copieur s’éveilla sur un lit d’hôpital. Il ouvrit difficilement les yeux, encore quelque peu assommé. La mission avait été un échec total: le dernier ninja légendaire et son disciple leur avaient échappé. Quant à Sasuke… Ah, Sasuke. C’était trop tard, une fois de plus.

Kakashi s’était dit que, finalement, c’était peut être mieux ainsi. Il n’aurait pas eu à condamner son ancien élève et faire souffrir les deux autres. Mais qu’adviendrait-il de lui? Impossible de répondre.

Il entendit de petits coups provenant de la porte. Sakura entra, une fleur à la main, suivie de Tsunade. La jeune fille déposa la plante dans un vase sur la table de nuit, et, l’air préoccupé, et demanda:

« Kakashi-sensei, comment vous sentez vous? »

Elle n’avait pas pu s’empêcher d’ajouter ce suffixe.

« Je t’ai déjà dit de ne plus m’appeler sensei. Je ne suis plus ton professeur maintenant. Tu es montée en grade, depuis le temps. » répondit-il doucement. Un sourire se devinait derrière son col noir.

Le 5ème Hokage, elle, était plus d’humeur à la réprimande. Elle s’approcha du lit, et dit, d’une voix grave, regardant le ninja dans les yeux:

« Maintenant que tu as retrouvé tes esprits, tu vas m’expliquer comment et pourquoi tu t’es retrouvé dans cet état, bien que je me doute de la réponse… Tu vas aussi me dire ce qu’il est advenu de ceux que tu poursuivais. Je te conseille de te dépêcher: tu sais que ma patience a des limites. »

Pendant que Tsunade faisait son sermon, lui était occupé à regarder les nuages immaculés que la fenêtre laissait entrevoir. Il demanda:

« Où est Naruto? »

Sakura hésita, puis dit tout de même, honteuse:

« Il dort. »

Cela correspondait bien à l’idée que Kakashi se faisait du jeune homme. Il n’avait pas changé. Il ne demanda pas où étaient les deux autres. Sentant le regard perçant de Tsunade posé sur lui, il lâcha un soupir et poursuivit:

« Eh bien, hésita-t-il. Pour résumer, Orochimaru et Kabuto m’ont filé entre les pattes. » Il esquissa un sourire gêné, dans l’espoir d’apaiser la colère du Hokage.

Tsunade, les mains sur les hanches, secoua ses couettes, comme éreintée par la nouvelle. Elle arrangea son kimono d’un vert émeraude aussi pur que le joyau lui même et poursuivit son interrogatoire:

« Et je suppose que tu t’es battu contre eux, ce qui justifie ton état? »

« Je n’ai pas vraiment eu le choix… » répondit-il.

Et il commença son récit.

Flash back:

« Vers vous non plus il ne reviendra pas, vous le savez très bien à Konoha. » Avait ajouté Kabuto.

Kakashi se crispa. Il s’attendait à cette réponse. Il fit signe aux deux bruns derrière lui d’aller chercher Naruto et Sakura. Pakkun, le chien, s’empressa de les suivre. Il était seul à présent. Seul contre deux de ses plus grands adversaires.

Orochimaru laissa bien entendu à son serviteur le devoir de combattre et disparut sans demander son reste. Kakashi releva son bandeau, découvrant son œil gauche, sa cicatrice, son sharingan. A la vue de la pupille, Kabuto ricana.

« Je vois que vous comptez utiliser les grands moyens! » Lança le jeune homme.

Le jounin, avec une once de haine dans la voix se hâta de répondre:

« Je vais enfin en découdre avec toi, petit insolent… »

Les deux ninjas s’élancèrent, prêts à tout pour vaincre l’adversaire. Kakashi mordit son pouce, et, stoppant net sa course, posa sa main au sol.

« Invocation! » Cria-t-il.

Kabuto se rendit compte qu’une horde de chiens, sortie de nulle part se précipitait sur lui, enchaînant coups de dents et de griffes, et cachant derrière eux Kakashi, un véritable éclair bleu à la main. Lorsque sa paume effleura le corps du jeune homme, celui ci s’effondra sur le sol, inerte. Le ninja copieur s’approcha et inspecta le corps: un frisson de terreur lui parcourut l’échine.

« Tu n’as vraiment aucun respect pour les morts… » Lança-t-il, l’air grave, au véritable Kabuto, perché sur une branche.

Fils adoptif du médecin en chef du village, le jeune homme était spécialisé en techniques de chirurgie, ce qui le rendait capable de faire des corps des morts de véritables pantins, à qui il imprimait le visage qu’il souhaitait par greffe. En l’occurrence, c’était le sien.

Kabuto sauta de son perchoir, les paumes enveloppées de chakra, prêt à l’attaque. Kakashi, lui, sortit un kunai et attendit. Le silence était de marbre. Même les habitants de la forêt n’osaient profaner cette concentration intense qui habitait les deux adversaires. En ajoutant quelques costumes et une boule de poussière, on se serait cru dans un bon vieux western.

Kabuto fondit sur le ninja copieur. Pour un possesseur de sharingan, le corps à corps n’était pas un problème. Il évita tous les coups sans surveiller ses arrières. Il eut tort.

« Il semblerait qu’encore une fois, vous me sous estimiez! »

Derrière lui, se tenait le véritable Kabuto: il plongea littéralement sa main dans le dos de Kakashi qui poussa un cri de douleur. Le ninja copieur tomba à genoux et sembla murmurer quelque chose.

« Votre talent s’en irait-il avec l’âge? Pourtant vous n’avez que 27 ans il me semble! »

Les mains de Kabuto étaient tachées du sang du ninja copieur alors que lui était encore indemne. Kakashi se releva tant bien que mal et se remit en garde.. Il en avait vu d’autres.

« C’est plutôt toi qui ne grandira jamais! »

Il disparut pour réapparaître au-dessus du jeune homme qui cette fois-ci, ne put pas anticiper. Kakashi ne rata pas un seul coup et enchaîna les prises. Kabuto s’écrasa ridiculement au sol.
« Tu as du chemin à faire avant de pouvoir me battre, surdoué ou pas! »

Kabuto était également doté d’une capacité de régénération hors du commun, et guérit de ses blessures en un temps record. Cependant, cette manœuvre curative lui aspira tout son chakra, ce qui laissa à Kakashi une ouverture, et assez de temps pour générer sa meilleure attaque. C’était plutôt lui qui avait été sous estimé.

On aurait dit qu’une tempête se préparait. Le tonnerre grondait. C’était le chaos. Et lorsque le jeune homme eut le malheur de se relever…

Un cri déchira le silence, un éclair déchira le ciel.

Kabuto, blessé et déshonoré, disparut en fumée. Les nuages qui obscurcissaient le ciel s’en allèrent peu à peu, poussés par un léger vent d’automne, laissant le monde profiter des premiers rayons de soleil de l’après-midi.

Kakashi, tourné vers le ciel, grièvement blessé mais luttant pour tenir debout, redescendit son bandeau sur son œil gauche.

* On dirait bien que j’ai encore échoué… Je me demande si ils ont au moins rattrapé Sasuke… *

Et il s’éffondra sur le sol.

Fin du FB.

« Cela s’est passé à peu près comme ça. » affirma-t-il, gêné.

Tsunade, exaspérée, regarda un instant Sakura et demanda, bien qu’elle s’attendit au pire:

« Et le petit Uchiwa? »

Sakura regarda le sol. Puisqu’elle ne put obtenir que quelques larmes de la jeune fille, le Hokage se tourna une seconde fois vers Kakashi.

* Ce n’est pas mon jour de chance on dirait * songea-t-il.

« Il s’est enfui. »

Cette nouvelle éclaira le visage du Hokage.

« Tant mieux! S’écria-t-elle. Ça en fera un de moins à attraper. »

En réalité, elle n’en pensait pas un mot. Kakashi et Sakura le savaient bien.

Tsunade sécha les larmes de la jeune fille, et attrapa la poignée de la porte. Soudain, elle s’arrêta:

« Dépêche toi de te remettre, fit-elle au blessé. Tu as des missions! »

Le ninja ne trouva que répondre à cette demande de miracle. Il esquissa un sourire et salua les deux kunoichi qui quittèrent la chambre. Il leva les yeux au plafond, en se disant que cette fois-ci, Sasuke était bel et bien livré à lui même.
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Kurogane
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 21:00

Chapitre 4: Le pays du soleil levant.

Lorsque j'arrivai enfin sur la plage, trempé et à moitié nu, je pensai qu'il ne pourrait rien m'arriver de pire. J'étais bien loin du compte.

Je m'effondrai sur la sable, épuisé et frigorifié par le marathon que je venais de parcourir. Par précaution, je m'étais obstiné à nager et non à courir sur la surface de l'eau,* et je regrettai amèrement ce choix.

C'est alors qu'il commença à pleuvoir fortement. Une des rares dernières pluies de l'automne japonais. Je pestai contre cet horrible temps. Au moins, j'eus droit à une bonne douche, aussi glacée que l'océan.

Je m'appuyai contre la falaise pour me relever, et commençai à marcher comme je pus le long de la côte, en me disant, pour me rassurer, que j'allais quoi qu'il arrive finir par trouver un semblant de civilisation. Malheureusement, j'étais conscient que, à l'allure où j'allais, l'hiver avait le temps de me rattraper.

Soudainement, je m'arrêtai. Comment osai-je me prétendre à bout de forces alors que j'avais enduré bien pire, par le passé? Étais-je devenu faible? A cette pensée, mes forces me revirent d'un seul coup. Je continuai en courant. Peu m'importait la pluie, le vent, le tonnerre même, j'avais goûté à l'enfer, après tout. Oui, je sentais que plus rien ni personne ne pourrait m'arrêter, à présent.

On pourra dire que tout au long de ma vie, j'aurai couru.

Quelques minutes plus tard, j'aperçus enfin le port et réalisai que, peu vêtu comme j'étais, je ne tarderais pas à me faire remarquer. Il me fallait à tout prix des vêtements. Je n'avais d'autre solution, cette fois-ci, que de redevenir celui que j'étais vraiment. Cette idée me fit sourire.

Un passant, un bon coup dans la nuque, des vêtements. C'était aussi simple que cela. Je ne pris même pas la peine d'utiliser mon sharingan. Vous pourrez dire que je fais preuve de cruauté, peu m'importe. Seul la loi du plus fort régit l'ordre des choses, dans ce monde cruel où nous vivons. C'est ce que la vie m'a appris.

Je m'habillai et regardai le corps de ma victime, étendue sur le sable, en me disant que le pauvre homme allait dormir pendant un bon bout de temps et se réveillerait avec un sacré rhume. Mais après tout, ce n'était pas mon problème. Par chance, il portait un sabre sur lui. C'était un banal sabre court, mais une arme était ce dont j'avais le plus besoin, quelle qu'elle fut.

J'étais maintenant vêtu à la façon d'un pêcheur. Un simple pantalon de toile, un haut à manches longues, des tongs, et un long manteau de voyage, adapté au temps qu'il faisait. Il y avait aussi un peu d'argent.

J'entrai dans le port. Malgré le mauvais temps, les rues étaient bondées. Les gens s'abritaient où ils pouvaient, couraient, criaient. Une véritable cacophonie se mêlait à la rumeur de la pluie sur les toits. Moi qui n'étais pas d'un naturel sociable, je détestais ce genre d'endroits et crus bien que j'allais étouffer. Je me précipitai dans la première auberge venue, où par je ne sais quel miracle le silence régnait. Je m'assis, soulagé, et pris un bol de soupe. Qu'allai-je faire, à présent? Je n'avais nulle part où aller.

Tandis que je songeais à mes actes futurs en ce pays inconnu, je remarquai, subjugué, que la langue japonaise s'apparentait à la mienne: je surpris une conversation entre deux femmes, assises non loin de moi, occupées à se lamenter de leurs soucis quotidiens devant une tasse de thé.

La première semblait avoir pleuré. Ses yeux, creusés par la fatigue étaient rouges et gonflés. Elle prit une gorgée de thé, et avoua à son amie, tout en regardant la vapeur qui se dégageait de la boisson disparaître dans l'air:

" Je suis si inquiète pour mon fils, disait elle. Tu comprends, depuis son plus jeune âge, Haru a toujours été un garçon fragile et... "

La seconde, à la voix plus grave, l'empêcha d'en dire plus. Il semblait que la confidence qu'elle allait lui faire révélait du secret. Je tendis l'oreille, car elle poursuivit en murmurant:

" Hanajima, arrête de le materner! Tu sais très bien que la princesse n'engage que les ninjas les plus forts du pays. Si ton fils était aussi fragile que tu le prétendais, jamais elle ne l'aurait choisi. Alors arrête de te faire du mouron, bon sang! "

Je cessai d'écouter: j'avais trouvé là plus qu'une simple information. Il ne m'était pas venu à l'idée de m'engager au service d'un seigneur, alors, la princesse du Japon, pourquoi pas? De toutes façons, je n'avais pas de projets, et servir ce pays me donnerait l'occasion de combattre des adversaires de haut niveau. Moi qui recherchais la puissance, on me la servait sur un plateau d'argent. J'étais décidé. Je me levai, payai et interrogeai la serveuse sur la rumeur. La princesse Tsukiyomi,* sœur cadette de l'impératrice du Japon, engageait effectivement des ninjas à son service. Mais elle ne savait dans quel but et s'en excusa, car cette information n'était que très peu répandue. Elle m'indiqua le chemin le plus court à suivre pour arriver au palais et je partis.

" Le palais impérial est à une heure d'ici à pied, mais il faut couper par la forêt, m'avait-elle bien précisé. Faites attention à vous, la nuit tombe et les esprits rôdent. "

Quelles superstitions idiotes. J'avais plus de chance de tomber sur un loup que sur un fantôme, -que de toutes façons je ne puis pas voir- et il me semblait représenter un plus grand danger pour l'animal qu'il ne l'était pour moi. La traversée de la forêt ne fut pas difficile. Bien qu'il commença à faire sombre, j'y voyais aussi bien qu'en plein jour, et je ne fis pas de rencontre.

Lorsque j'arrivai au palais, la lune était déjà haut dans le ciel. Pleine, elle brillait d'une douce lueur argentée.

Je n'avais encore jamais vu de mon vivant un édifice aussi majestueux, aussi grand. Le palais impérial était immense et composé de plusieurs bâtiments; il paraissait s'étendre sur une distance infinie. De plus, c'était une véritable oeuvre d'art japonaise. Aucun détail, jusqu'à la moindre pierre, jusqu'à la moindre sculpture, jusqu'à la moindre couche de vernis ne semblait être laissée au hasard. Sa couleur noire et rouge contrastait avec la pureté de l'astre de la nuit. Un spectacle sans égal.

Il me fallut marcher encore longtemps avant d'atteindre la partie du palais habitée par la princesse: je dus contourner entièrement l'édifice.

Je finis par arriver au lieu dit, dont l'entrée était bien sûr gardée par une horde de soldats qui semblaient plus stupides les uns que les autres.

* Pour une fois, il va falloir t'armer de patience et aller parler calmement à ces gardes, sans t'énerver en aucun cas, même si ils sont idiots. * m'ordonnai-je.

Je sentis que l'opération n'allait pas être de la plus grande simplicité pour moi. Je m'avançai vers eux et leur expliquai la raison de ma présence. Ils se regardèrent un instant, puis se tournèrent vers moi et explosèrent de rire.

" Un gamin comme toi, dans l'élite? " s'écria l'un. " Laisse moi rire!! "

Je leur aurai bien appris le respect, mais je devais à tout prix garder mon sang froid. Je découvris mon sharingan, et l'homme s'effondra sur le sol, endormi. Il me suffit de jeter un regard noir aux autres pour qu'ils me laissent passer sans objection. Je les avais terrifiés.

Je pénétrai dans la salle du trône, bien qu'il n'y en ait pas vraiment. Là, au-dessus des marches se tenait, entre deux écrans gigantesques ornés chacun d'un dragon, la princesse. A première vue, c'était une fillette d'une dizaine d'années, avec de grands yeux noirs et un petit sourire malicieux. Près d'elle se tenait une jeune femme qui devait être son garde du corps. Dès qu'elle me vit arriver, la princesse releva la tête. Elle me regardait fixement, un sourire aux lèvres, comme si elle m'avait toujours connu.

* Alors c'est ça, la fameuse princesse du Japon? * pensai-je. * Elle n'est pas bien grande... *


" Si peu de gardes du corps pour une princesse de cette importance? " dis-je. " Vous aimez prendre des risques dans ce pays, à ce que je vois... "

A ces mots, le garde du corps voulut s'interposer, mais la princesse leva calmement sa main, signe qu'elle ne voulait pas de conflit, et répondit simplement:

" Je savais que tu dirais ça. Bienvenue, je t'attendais. "

D'abord, je la crus folle, ou à la rigueur, un peu excentrique. Mais ce n'était pas une simple folle.
Elle demanda soudain à vive voix que tout le monde quitte la pièce, en particulier cette jeune femme si hostile envers moi. En quelque sorte, je la comprenais. J'étais un adolescent particulièrement insolent et détestable. Et j'en étais fier.

Puis, lorsque nous fumes seuls, elle décrocha le miroir de forme circulaire sur sa robe et le pointa dans ma direction. Je me demandai si j'avais bien fait de venir jusqu'ici, car entrer au service d'une princesse au comportement aussi étrange me paraissait extravaguant. C'est alors que de l'objet sortit une lumière aveuglante, et tandis que je la regardais faire comme je pouvais, ébloui, j'étais loin de me douter de ce qu'elle allait me dire. Elle savait en réalité tout de moi depuis le début.

" Ton nom est Uchiwa Sasuke. "commença-t-elle.

Je déglutis avec amertume. Si elle savait mon nom, il était fort probable qu'elle sache tout le reste. Elle poursuivit, les yeux clos, d'une voix pleine de sérieux:

" Tu es né dans une contrée lointaine à mon pays. Dans le pays du feu. A tes sept ans, ton frère a décimé ton clan et depuis ce jour, tu as consacré ta vie à la recherche du pouvoir et de la vengeance. Tu as trahi ton village et tes amis, tu as même fini par pactiser avec un traître, en étant devenu un toi même... Il t'avait promis le pouvoir... Tu en as gardé une malédiction. "

Un frisson me parcoura l'échine, depuis cette fameuse marque dans le creux de ma nuque jusque dans mon dos.

" Tu as fini par t'enfuir. Tu as eu peur, si peur... Mais tu es arrivé sain et sauf ici et c'est le plus important. "

Sur ces mots, elle abaissa son miroir. J'étais pétrifié de stupeur. En quelques phrases, elle avait résumé ma vie. Je reconnus l'avoir sous estimée: cette petite princesse était beaucoup plus forte qu'elle n'en avait l'air.

Elle attendit un peu que je me remette de mes émotions et poursuivit:

" Quelle est la raison pour laquelle tes pas t'ont conduit jusqu'ici? "

Je supposai qu'elle connaissait déjà la réponse. Elle se jouait de moi, et je ne l'appréciai guère. Je lui répondis tout de même, en m'agenouillant:

" J'ai appris que vous engagiez des ninjas, et j'aimerais en faire partie. "

Après l'insolence dont j'avais fait preuve, et maintenant qu'elle connaissait mon passé, je doutais qu'elle veuille encore de moi. Mais elle fit preuve d'une grande bonté.

" J'accepte de t'engager, me dit-elle tout aussi sérieuse. Cependant, tu vas devoir m'obéir aveuglément. L'acceptes-tu? "
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Kurogane
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 21:00

Au point où j'en étais, j'étais prêt à tout pour saisir une telle occasion et acceptai sans plus attendre. Elle sourit.

" Dans ce cas, c'est parfait. Sôma! Viens, s'il te plaît. "
C'était donc le nom que portait ce fameux garde du corps. C'était une jeune femme d'une vingtaine d'années; élancée, aux cheveux courts, coupés en dégradé et à la peau halée. Elle portait une tenue de ninja féminine qui contrastait avec la robe compliquée de la princesse.

" Sôma, poursuivit Tsukiyomi, tu vas tester ce jeune homme. "

La jeune femme acquiesça.

" Comment ça, un test?! " m'écriai-je.

La princesse haussa les épaules.

"Et oui, je n'engage pas n'importe qui! Je veux être sûre de tes capacités, alors je te mets au défi. Si tu tiens plus de 10 minutes face à Sôma, je t'engage dans l'élite. Et si tu fais égalité ou que tu la bats, tu en seras le chef. Nous sommes d'accord? "

Je ricanai en me voyant déjà chef de l'élite du Japon. Et j'avais tort. Tout comme cette princesse, il ne fallait pas sous estimer son garde du corps, et je ne tarderai pas à la découvrir. Je ne devais pas être le premier à avoir trouvé l'épreuve facile, car elles n'étaient pas étonnées de me voir sourire ainsi.

" Vous avez jusqu'à minuit. " Dit-elle, car elle savait que ce combat allait durer longtemps.
Nous montâmes sur le toit, et simultanément nous nous mîmes en garde.

...

Lorsque minuit sonna, nous nous trouvions tous deux essoufflés devant la princesse. Sôma dit, d'une voix saccadée:

" Il a... failli me.. battre. Il est... fort... princesse. "

" Failli? " Lançai-je, indigné.

Les deux femmes ne purent réprimer un éclat de rire. Lorsqu'elles se furent calmées, Tsukiyomi déclara:

" A partir d'aujourd'hui, tu seras officiellement le chef de l'élite du Japon. Cela fera un peu de repos pour Sôma. "

Ladite Sôma sourit. Puis, la princesse poursuivit:

" Ce qui signifie bien entendu que ce pays sera le tien. As-tu des questions, Sa... "

Elle n'osa prononcer mon prénom devant Sôma. Je l'en aurais presque remerciée.

" Sôma, il va falloir trouver un nom à ce jeune homme. "

C'était une bonne idée. Il n'y avait rien que je redoutais plus que l'on apprenne mon nom. Cela me mettait en danger.

" Je crois que j'en ai trouvé un qui te conviendra. " fit-elle joyeusement.

Nous l'écoutions, Sôma et moi, impatients. Elle reprit, plus sérieusement:

" Ton âme et froide et dure comme de l'acier. Aussi sombre que les ténèbres, corrompue par un passé cruel. Afin de ne pas oublier qui tu es, ton nom sera... Kurogane. "

En effet, ça m'allait parfaitement. Mais je n'exprimai pas ma joie pour autant.

" Ca te plaît? " s'enquit-elle, me voyant perdu dans mes pensées.

Sôma acquiesça pour moi.

" Dans ce cas, c'est parfait. "

Sur ce, elle descendit de son piédestal et se glissa près de moi. Je sursautai, ne m'attendant pas à un geste aussi familier de la part d'une princesse. Elle me fit signe de m'approcher et me chuchota:

" Je sais que tu n'aimes pas vouvoyer les gens, alors, puisque je connais le tien, tu peux m'appeler par mon prénom, si tu veux. Je m'appelle Tomoyo. "

Je restai une fois de plus silencieux. Cette fille m'intriguait beaucoup.

" Tomoyo, dis-je, tu es la princesse la plus étrange que j'ai jamais vue! "

" Kurogane! " s'égosilla Sôma, affolée. " Ne parle pas ainsi à la princesse! "

" C'est elle qui l'a voulu. " rétorquai-je.

Tomoyo rit de bon cœur.

" Sôma, laisse, ce n'est pas grave. Toutes les graines deviendront de belles plantes, même les mauvaises! " fit-elle, sur le ton de la plaisanterie, ce que je pris tout de même mal. " Demain, il faudra que tu ailles lui présenter ses collègues et lui faire visiter le QG. Il lui faut un sabre aussi... "

Il faut dire que l'autre s'était cassé durant mon combat contre la jeune femme.

" Mais pour l'instant, vous avez tous deux besoin de repos! Sôma, cette nuit, il dormira au château. Peux-tu lui montrer sa chambre? "

" Bien. " répondit-elle.

Nous commencions à partir, lorsque soudain, elle s'exclama:

" Ah! J'allais oublier! "

Elle accourut vers moi et, de nulle part, sortit un ruban avec lequel elle commença à prendre mes mesures.

" Mais... Qu'est-ce que tu fais? " demandai-je, intrigué.

" Je prends tes mesures! " Me répondit-elle, comme si c'était évident.

Sôma prit, elle, faute de mesures, un air désespéré.

" Princesse, vous n'allez pas... "

" Oh si! " Affirma-t-elle joyeusement.

" Quoi? Qu'est-ce qu'elle va faire? " demandai-je, ne sachant pas à quoi m'attendre.

" UN COSTUME! " Cria-t-elle. " Il te faut ab-so-lu-ment un costume!! "

Nous étions perplexes devant tant d'enthousiasme de sa part, tandis qu'elle poursuivit:

" J'ai déjà le modèle en tête, il t'ira comme un gant. Oui, pour demain également, il faut que ce soit prêt. Cette nuit devrait suffire. Il faudra qu'un jour, je te fabrique un sabre aussi. Le plus beau que tu n'aies jamais vu. Je te le promets. "

Tandis que Sôma était toujours aussi gênée devant tant de projets farfelus, je demandai:

" Pourquoi est-ce que tu fais tout ça pour moi? Et pourquoi demain? "

Elle rit encore, et cela commençait à m'agacer de la voir jouer constamment la comédie.

" Demain, c'est un jour très spécial. affirma-t-elle. Tu as oublié? "

Franchement, je ne voyais pas de quoi elle parlait, et elle poursuivit:

" Demain, c'est ton anniversaire! Tu es bien né le 31 octobre, non? "

En effet, cela m'était complètement sorti de la tête.

" D'accord, mais pourquoi un costume? demandai-je. J'en veux pas! "

" Oh si! Tu seras si mignon dedans! " Insista-t-elle.

Ce n'était malheureusement pas le genre d'argument qui allait me convaincre, mais elle semblant obstinée.

" Est-ce que j'ai le choix? " tentai-je.

"Non! " Fit-elle en souriant. " Allez, passez une bonne nuit, et à demain!"

Satisfaite, elle retourna sur ses marches en trottinant.

" Suis-moi. " me dit Sôma.

Je quittai la salle en compagnie de la kunoichi* avec le sourire de la princesse ancré dans mon esprit.
Quelle phénomène, cette Tomoyo...

Le lendemain, tandis que je m'éveillais, l'astre du jour, en se levant, éclairait le premier jour de ma seizième année, mais aussi le commencement d'une vie nouvelle.

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Lexique:
* Il faut croire que dans Naruto, les ninjas peuvent marcher et même courir sur la surface de l'eau. Ne me demandez pas pourquoi ni comment; tout ce que je sais, c'est que maintenant jésus a de la concurrence.

* Tsukiyomi signifie en japonais: celle/celui qui lit dans la lune.
Tsuki= la lune, yomu= lire.

*kunoichi désigne les femmes ninjas en japonais.
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 21:02

Dans ce qui était autrefois mon village, on appelait les forces d'élite les Anbu. Mon père en était le chef, quant à mon frère, il le rejoignit dès sa douzième année. Lorsque j'étais petit, je m'étais promis d'en faire partie un jour. D'une certaine façon, ce souhait allait se réaliser. Mais à quel prix?

Chapitre 5: L'élite du Japon.

Le soleil s'était à peine levé que la pauvre Sôma avait été chargée d'aller chercher Kurogane sur le champ. A sa grande surprise, le jeune homme était déjà réveillé; comme si il avait senti qu'on le demandait. Ou peut être la lumière du soleil l'avait-elle simplement dérangé. Il n'avait pourtant pas pris la peine de se lever.

" Kurogane, dépêche toi, la princesse t'attend. " dit-elle tout de même.

Elle quitta la pièce afin qu'il aie un peu d'intimité et puisse s'habiller, puis, lorsqu'il eut terminé, ils se dirigèrent tous deux vers les appartements de la princesse.

" ... Pourquoi n'allons nous pas dans la salle du trône? " Avait-il demandé.

Sôma esquissa un sourire.

" Tu le sais bien, la princesse t'a préparé une surprise. "

Il n'était pas près de l'oublier, cependant il ne voyait pas l'utilité d'aller jusque dans cette partie retranchée du château afin de recevoir son cadeau.

" Elle y a travaillé toute la nuit, ajouta le garde du corps. J'espère que tu t'en montreras reconnaissant. "

Il détestait par dessus tout ce genre de remarques et rétorqua, impassible:

" Dans ce cas, elle n'avait qu'à ne pas le faire, si c'était pour se donner tant de peine pour moi. Je n'ai jamais demandé à ce qu'elle le fasse, et je m'en serais bien passé, d'ailleurs. "

Il ne voyait pas non plus l'utilité à ce que Tomoyo lui fasse un cadeau pour ses seize ans; mais l'obstination de la jeune fille l'avait empêché de discuter cette décision.

Après la traversée d'interminables couloirs, puis d'une cour intérieure où était aménagé un jardin typiquement japonais aux bassins emplis de carpes aux reflets dorés, il arrivèrent enfin dans les appartements de Tomoyo. Celle-ci les fit entrer immédiatement, comme dans le plus grand secret, ce qui exaspéra le jeune capitaine de l'élite. Sôma ferma le shôji* derrière eux.

" J'ai pu finir à temps, déclara-t-elle, radieuse. J'espère que cela te plaira. "

Il ne répondit pas, trop occupé à inspecter la pièce jusqu'au moindre détail. La chambre de la princesse était simple; sans ornement particulier, comportant pourtant une petite touche féminine, comme une coiffeuse et une garde robe.

Après un court instant d'hésitation, il prit les vêtements et s'empressa d'aller se changer dans la pièce annexe, pour le plus grand bonheur de sa princesse. Il lui devait bien ça.

* Vraiment spécial, ce garçon...* Ne put s'empêcher de penser Sôma.

Quelques instants plus tard, l'éphèbe se tenait face à long miroir que Tomoyo avait fait apporter, s'y regardant, perplexe. Il faut dire que ce n'était pas n'importe quelle tenue qu'il portait et se demandait comment diable la jeune princesse avait-elle pu reproduire aussi fidèlement l'uniforme des Anbu du village de Konoha.

" Ca te va comme un gant. N'est-ce pas, Sôma? " fit-elle, au comble du ravissement.

La kunoichi* acquiesça. On aurait cru que cet uniforme avait été fait pour lui.
Il était vêtu d'un simple pantalon noir et d'un haut d'armure gris sans manches qui laissait entrevoir le marcel noir qu'il portait en dessous. Aux pieds, il portait une paire de tatanes typiques de son village, de longs gants noirs partant au-dessous des épaules et des protections le long des avant-bras, sans oublier -car Tomoyo n'avait négligé aucun détail- le masque rouge et blanc qu'il avait posé en biais sur sa tête afin que ce soit plus esthétique. Il portait dans le dos un katana tout neuf, à la lame d'acier longue et noire, nommé "Akai Ame* ".

" Comment est-ce que tu as pu... " Balbutia-t-il, subjugué.

Amusée de sa réaction, elle répondit simplement, un sourire malicieux aux lèvres:

" C'est un secret. "

A ces mots, il répondit, contrarié:

" Arrête de parler par énigmes, ça m'agace. "

Mais la jeune princesse fit comme si elle n'avait rien entendu et se tourna vers son garde du corps:

" Sôma, s'il te plaît, peux-tu l'amener au QG, à présent? Ce sera ma dernière faveur en ce qui le concerne. "

Le jeune ninja n'apprécia guère non plus d'être ignoré de la sorte, et, au comble de l'agacement, se dirigea vers la porte. C'est alors que Tomoyo lui lança, cette fois-ci très sérieuse:

" Joyeux anniversaire Kurogane. "

Ces mots le laissèrent perplexe et l'empêchèrent de franchir la porte, sans pour autant qu'il réponde. Sôma, outrée par ce comportement ingrat le rappela à l'ordre:

" Kurogane, répond à la princesse. "

" Merci. " Murmura-t-il.

Le garde du corps manqua de lui crier pour de bon que ce n'était pas un comportement digne de son état face à la princesse du Japon, mais Tomoyo lui fit signe qu'elle était satisfaite et qu'il n'y avait rien à ajouter. Elle avait senti que bien que ce remerciement fut presque inaudible, il était sincère.

Sur ce, ils prirent congé de la princesse, et se remirent en route. Sur le chemin, Sasuke ne manqua pas de rappeler à Sôma qu'il n'avait pas d'ordres à recevoir d'elle, ce qui ne fit qu'exaspérer un peu plus la jeune femme sur son compte.

Le QG était un bâtiment retranché du château, mais à une distance raisonnable afin que les membres de l'élite puissent aller à tout moment consulter la princesse, que ce soit en cas d'urgence ou bien afin de recevoir des détails sur leurs missions quotidiennes. La plupart des ninjas de l'élite y vivaient.

Sôma laissa le jeune homme devant l'entrée avec ces mots:

" Je te laisse ici. Vu ton caractère, tu ne devrais pas avoir de mal à te faire respecter. A plus tard. "

Kurogane ne sut prendre ce qu'elle venait de lui dire comme un affront ou comme une simple remarque et ne répondit pas. Il se contenta simplement d'entrer, faisant glisser le shôji d'un coup sec et songeant à ces étranges paroles.

C'est alors qu'il vit, regroupés sur le parquet, un groupe d'adolescents en train de jouer aux cartes.

" Qu'est-ce que c'est que ça? " Leur lança-t-il, d'un ton ferme.

Les ninjas sursautèrent en entendant sa voix grave. Ils ne tardèrent pas à comprendre que le garçon qui se tenait en face d'eux était leur nouveau chef et que l'image qu'il venait de se faire d'eux ne devait pas être la meilleure qui soit. Ils furent étonnés qu'il soit si jeune, plus que la plupart d'entre eux, car ils s'attendaient à avoir quelqu'un de plus expérimenté, tel que Sôma. C'était bien le sous-estimer.

Timidement, une kunoichi se leva, quelque peu intimidée par une telle entrée. Elle était de taille moyenne et avait de longs cheveux bruns qui s'accordaient parfaitement avec ses yeux noisette. Elle répondait au nom de Ai*.

Ai balbutia, rompant le silence de marbre qui s'était installé dans la pièce:

" Herm... Pardonnez nous. Est-ce... Est-ce vous qui allez remplacer Sôma? "

La froideur naturelle du jeune homme les mettait mal à l'aise, surtout les filles. Toutefois, il y avait quelque chose qui n'avait pas changé. Ce regard avec lequel elles le dévisageaient, il l'aurait reconnu entre mille.

* Il fait peur, mais qu'est-ce qu'il est craquant! * Pensaient-elles toutes.

" Oui, à partir d'aujourd'hui, je serai votre chef. " Daigna-t-il répondre.

Bien qu'il ait du succès auprès des filles, le jeune homme percevait aussi de l'hostilité chez les garçons. Comme toujours.

Sentant sa sœur cadette prête à ériger un autel pour les beaux yeux sombres du nouveau venu, Kyo, un jeune homme aux cheveux blonds comme les blés, se leva d'un seul coup et lança:

" Alors, "chef", tu as un nom? "

" Kurogane*. " Répondit-il simplement.

Ce nom qui lui allait si bien acheva de les terroriser. Il profita de cette occasion pour ajouter, impassible:

" Je préfère vous prévenir. Pour ce qui est de l'entraînement et des missions, je ne vous ferai pas de cadeau... "

Oui, ils étaient tous pétrifiés, sauf notre incorrigible Kyo, qui lui, se mit à rire doucement. Il chuchota à son ami près de lui, un sourire aux lèvres:

" Moi je trouve qu'il l'ouvre beaucoup, pour un gamin... "

Le kunai passa si près de l'œil de Kyo qu'il lui érafla la joue, et cette fois-ci, lui aussi commença à se sentir quelque peu tendu.

* Je n'ai rien vu venir... est-ce vraiment lui qui a fait ça? Et... Comment est-ce qu'il m'a entendu? * Se demanda-t-il, effaré.

Le jeune homme faisait moins le fier avec la pointe du sabre de son chef sur sa gorge. Animé d'une colère froide, Sasuke déclara, regardant le ninja droit dans les yeux:

" Manque moi encore une seule fois de respect, une seule, et je te le ferai amèrement regretter, c'est compris? "

Sôma, qui les épiait par la fenêtre, se prit à songer:

* Eh bien, il commence fort... *

Depuis ce jour, plus personne ne se hasarda à lui parler de la sorte.
Il leur fit ensuite passer diverses épreuves afin d'évaluer leur niveau, et il ne fut pas déçu. Les membres de cette unité étaient surentraînés et avaient des capacités sensorielles hors du commun; de vrai ninjas d'élite, comme il s'y attendait. Ils étaient capables de voir comme en plein jour dans les recoins les plus sombres; ils arrivaient à percevoir tous les sons, aussi faibles soient-ils, tout comme il était capable de le faire. Ils durent s'entraîner à identifier n'importe quel poison, qu'il soit inodore ou incolore, à résister à n'importe quelle torture, qu'elle soit infligée au corps ou à l'esprit. C'était dur, mais si ils voulaient survivre dans le monde hostile des ninjas, c'était l'essentiel.

Quelques semaines plus tard, Kurogane avait véritablement pris l'exercice de ses fonctions. Chaque matin, il se levait à l'aube pour aller chercher les ordres de mission auprès de la princesse, puis il les classait selon leur importance, et tous partaient. Il n'habitait pas au QG avec les autres ninjas, ce qui l'obligeait à sortir du lit toujours plus tôt. Il prit également d'autres habitudes...

Il s'était habitué à vivre dangereusement, si bien qu'il gardait toujours une arme quelconque -ne serais-ce qu'un poignard- sur lui, et se tenait toujours en alerte, même lorsqu'il lui arrivait de céder à la fatigue. Il avait parfois de si grandes cernes sous les yeux que, lorsqu'il regardait son reflet, se trouvait un étrange air de ressemblance avec son frère aîné, ce qui n'était pas pour lui plaire.

La nuit venue, il pouvait passer des heures allongé sur le toit à contempler la lune. Il s'endormait quelquefois sous ses rayons, en proie à la froideur de la nuit, mais ne tombait malade que rarement. Pourtant, lorsque cela arrivait, il se montrait plutôt récalcitrant à ce qu'on lui prodigue les soins nécessaires...

" Je vous dis que je ne suis pas malade!! " Criait-t-il aux ninjas qui le retenaient par les bras.

" Mais chef, fit Hikari, la spécialiste en jutsus* médicaux, vous avez de la fièvre! Ce n'est pas raisonnable! "

Mais il s'obstinait à vouloir aller chercher les missions, coûte que coûte. Il se dégagea brusquement de l'étreinte de ses collègues et leur lança, furieux:

" Non, puisque je vous répète que je ne suis pas... "

Avant de pouvoir achever sa phrase, il s'écroula en arrière, comme tous s'y attendaient, et le rattrapèrent de peu.

" Vous voyez? poursuivit-elle. Vous vous surmenez trop... "

C'est également à partir de cette époque que ses yeux devirent complètement rouges, en raison de sa forte utilisation du sharingan.

Plus le temps passait, et plus Sasuke devenait un beau jeune homme. Il commençait à se muscler et à grandir démesurément, pour le plus grand bonheur de Tomoyo qui devait sans cesse faire des retouches à ses vêtements. Mais son âme aussi changeait. Il le sentait. Tandis que ses 17 ans approchaient, il s'ouvrait peu à peu à un sentiment inconnu pour lui jusqu'alors. Un sentiment appelé l'amour.

De longs cheveux noirs et fins, des yeux d'un violet pur, Hana* portait bien son nom; elle était aussi belle et délicate qu'une fleur fraîchement éclose. Depuis peu, elle était devenue différente des autres filles à l'égard de Kurogane... Il se prenait à penser à elle sans raison, et n'arrivait plus à penser à autre chose. Il ne dormait plus, lui qui avait des journées exténuantes, et avait perdu l'appétit. Il s'en trouvait bouleversé et se demandait ce qui pouvait bien lui arriver. Il ne s'était jamais senti comme ça auparavant. Lorsqu'il la regardait, il oubliait tout le reste et se perdait dans la profondeur de ses yeux. Cela n'avait pas échappé à la jeune fille, qui ne pouvait s'empêcher de rougir lorsque cela arrivait, même pendant un court instant. Cependant, il ne s'était jamais risqué à aller lui parler. Jusqu'au jour où...

A suivre dans le prochain chapitre! (ne me tuez pas! >.<)

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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 21:02

Chapitre 6: Hana.

C'était un des premiers jours de Novembre. L'automne laissait peu à peu sa place à l'hiver, faisant disparaître les dernières feuilles brunes des arbres japonais tristes et nus. La saison s'annonçait rude. Dans les bassins, l'eau gelait, tout comme les membres de la milice qui se plaignaient sans arrêt de la brusque baisse des températures. Mais Kurogane n'y pouvait rien, et il ne cessait de le leur répéter.

" Arrêtez donc de vous plaindre! " leur criait-il. " Occupez vous à autre chose! Entraînez vous tiens, ça ne vous fera pas de mal... "

Cela faisait plus d'un an qu'il dirigeait cette milice et était toujours aussi exaspéré par le manque de sérieux de ses ninjas. Eux pensaient, à l'inverse, qu'il l'était un peu trop. Kurogane poussa un profond soupir et s'assit parmi eux, curieux de savoir quels pouvaient être leurs sujets de discussion favoris. Il n'y avait pas de mission ce jour-là, et les garçons étaient réunis dans la pièce principale, occupés en majorité à bavarder, grelotter et à se morfondre sur de douloureuses déceptions amoureuses. C'était justement ce à quoi était occupé le petit groupe avec lequel Kurogane s'était assis, composé d'Haru, d'Ikki et de Kyo, l'inséparable trio qui lui donnait bien du fil à retordre.

Il parlaient bien évidemment de filles, et Sasuke n'en fut pas pour le moins étonné. Ces trois ninjas étaient réputés pour enchaîner les conquêtes, qui ne duraient guère plus d'une semaine. De vrais Don juan.

" J'en ai marre... " Commença Ikki. " Hikari passe son temps à m'espionner! Elle est persuadée que je la trompe avec une autre! "

Kyo, en expert, répondit tout simplement:

" Et ben quitte la, comme ça, elle ne pourra plus te reprocher de la tromper! "

Ikki fit la grimace. Comme ils n'étaient pas censés être connus de la population, les membres de la milice sortaient surtout entre eux, et si ça n'était pas le cas, il leur était très difficile de trouver l'amour. Ce n'était pas ce qui arrêtait le trio, et pourtant Ikki semblait bien décidé à poursuivre cette relation.

" Mais je ne veux pas la quitter moi! Je veux juste qu'elle arrête de se méfier. " Protesta-t-il.

A ces mots, le jeune chef de la milice ne put s'empêcher de ricaner. Que leurs problèmes étaient insignifiants comparés aux siens! Leur seule préoccupation était de conquérir le cœur des filles, tandis que lui devait assurer la sécurité de la princesse, du pays et de ses ninjas, mais portait aussi un lourd devoir de vengeance qu'il considérait avoir depuis trop longtemps déjà. Ce signe de mépris déplut aux trois ninjas, et Haru s'empressa d'ajouter, ironique:

" Et toi chef, ça se passe bien avec ta petite amie? "

Kurogane, encore amusé par ses aînés leur répondit en se levant:

" Je n'ai pas à me préoccuper de cela, puisque je n'en ai pas. "

Il n'en avait certes pas, mais Hana persistait à le hanter nuit et jour, ce qu'il n'aurait jamais osé leur avouer.

" Pfff!! " Fit Kyo. " Tu sais quoi chef? Tu ne sais pas ce que tu perds! Moi quand j'avais 17 ans je.. "

" Ca ne m'intéresse pas. " Le coupa-t-il brusquement avant qu'il ne commençât à lui déballer sa vie amoureuse.

Kyo se vexa et ne dit plus mot. Quand à Haru et Ikki, ils s'en donnaient d'autant plus à cœur joie.

" Ou bien c'est que tu n'oses pas... " Renchérit Haru. " Au fond tu es un grand timide, c'est ça? T'exagères... "

" Le pire, poursuivit Ikki, c'est que toutes les filles lui courent après! Elles étaient sportives, les filles de ton pays? "

Tandis qu'eux riaient de bon cœur, lui, se contenta de leur jeter un regard noir et répondit, irrité:

" Mêlez vous de vos affaires. "

Sur ce, et à la déception des trois ninjas, il quitta la salle en traînant des pieds et monta sur le toit, son éternel refuge et lieu de méditation.

Bien qu'il les trouvait stupides, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'en quelque sorte, ils avaient raison. Si il continuait d'être aussi dédaigneux envers les filles, il finirait par se retrouver tout seul. Pour la première fois de sa vie, cette idée le préoccupait. Lui qui s'était concentré uniquement sur le pouvoir et la vengeance, il n'avait jamais daigné s'intéresser aux filles. Il les trouvait superficielles et ennuyeuses. Plus maintenant.

Tandis que l'air glacé du matin soufflait dans sa nuque, il prit la décision d'aller parler à Hana.

Pendant ce temps là, les filles, elles, dormaient tranquillement, laissant seuls les garçons qui se sentaient laissés pour compte. Il faut dire que la veille, elles s'étaient adonnées à ces étranges soirées entre filles, dont les activités consistaient à se raconter toutes sortes de rumeurs en se peignant les ongles à l'aide de couleurs acidulées. Seulement voilà, le vernis n'existant pas encore à l'époque, elles avaient surtout bu un peu trop d'alcool et dormaient à poings fermés. Aucun garçon ne s'était risqué à aller en réveiller une, sous peine de rupture prématurée. Seulement voilà, Kurogane n'était pas comme les autres, et lorsqu'il décidait quelque chose, il le faisait, peu importe les conséquences. Il frappa donc à la porte de sa dulcinée, qui, réprimant un grognement, demanda:

" Hum... Qui c'est? "

Tentant de paraître le plus naturel possible, le ninja répondit, sur un ton calme mais froid:

" C'est moi. "

La jeune femme reconnût tout de suite la voix de son supérieur et s'écria, affolée:

" Ah! C'est vous chef! ... A.. attendez une petite seconde! "

Comme si sa vie en dépendait, Hana rangea sa chambre et s'habilla en un temps record, ce qui ne laissa pas à Kurogane le loisir de s'ennuyer sur le pas de la porte, que la jeune femme ouvrit à moitié coiffée.

" Mission? " S'enquit-elle.

" Hem... Non... " Balbutia-il, gêné.

Soulagée, Hana lui sourit, puis demanda:

" Alors qu'est-ce qu'il y a Chef? Je peux faire quelque chose pour vous? "

Il sembla hésiter. Ses yeux, qu'il avait posés dans les siens, prirent un ton plus doux que jamais.

" Je suis amoureux d'une fille et... Je ne sais pas comment m'y prendre. " Fit-il.

Il avait un air si tendre qu'Hana crut bien qu'elle allait fondre sur place. Brisant malgré elle cet instant romantique, elle le tira dans sa chambre et en ferma la porte. Elle semblait amusée.

" C'est plutôt étonnant de votre part... Comment se fait-il qu'un beau garçon comme vous ne sache pas y faire avec les filles? "

A ces mots, il prit un air étrange. Fixant le plafond, il répondit, une note d'amertume dans la voix:

" Disons que j'avais autre chose en tête lorsque j'aurais du m'y intéresser... "

Le souvenir du visage de son frère dans la pénombre lui revint brusquement à l'esprit. Hana elle, songeait à autre chose. Elle marmonna, un sourire mesquin aux lèvres:

" Si vous n'avez jamais eu de petite amie... Je suppose donc que vous êtes toujours... "

" Que je suis toujours QUOI? " S'écria-t-il, indigné, et pas totalement sûr de ce qu'elle sous entendait.

Peut importe le type de garçon qu'il fut, il n'apprécia guère ce genre de remarque. Les personnes de ce sexe n'en tolèrent pas beaucoup à ce sujet.

" Non, je n'ai rien dit... " Fit-elle, ne sachant plus où se mettre et avant de se faire écarteler. Elle reprit peu après, le temps qu'il fut calmé et elle hors de danger:

" Je n'ai pas exactement compris ce que vous me vouliez, mais je pense que c'est faisable. Et qu'est-ce que j'y gagne? "

Il répondit alors, en plongeant ses yeux écarlates dans les siens:

" Ce que tu veux. "

Il avait l'air était si sincère que c'en était déconcertant, mais Hana devait garder la tête froide, et n'en fit paraître rien. Elle déglutit difficilement puis balbutia, les joues roses:

" Je... Je vais y réfléchir. "

Il haussa les épaules:

" Alors j'y vais. "

Alors qu'il commençait à partir, elle le retint.

" Chef, j'ai une dernière question à vous poser. "

" Tant que tu assumes le risque que tu prends... "

Il n'était pas prêt d'oublier la remarque qu'elle lui avait faite. Elle poursuivit, un peu moins sûre d'elle:

" Pourquoi est-ce que vous êtes venu me voir moi? "

Cette question sembla le gêner. Il balbutia, ne s'y étant pas préparé:

" Parce que... tu es une fille, non? "

Mais Hana n'était pas dupe.

" Chef, vous me prenez pour une idiote? Cette milice compte une dizaine de filles! Alors... Pourquoi moi? "

Kurogane apprit ce jour là que les femmes pouvaient avoir un regard aussi perçant que le sien, et cela lui fit perdre tous ses moyens. Il resta de dos à elle un instant, la main encastrée sur le shôji, puis, finalement, lâcha un profond soupir, se disant qu'il n'avait plus d'échappatoire. Il la prit soudainement dans ses bras et l'embrassa. C'était son premier baiser.

" Tu n'as qu'à deviner seule... Tu es assez intelligente pour ça, et plutôt perspicace d'après ce que j'ai compris... " Dit-il.

Sur ces mots, il s'en alla. Hana, elle, poussa doucement la porte de sa chambre, et s'adossa dessus, se laissant glisser contre le bois, puis s'assit par terre, rêveuse.

Elle ne cessa alors plus de penser à lui. Il y avait quelque chose d'énigmatique et d'attirant chez Sasuke. Il était mystérieux et inaccessible, ce qui faisait chavirer le cœur d'Hana. Il lui évoquait le prince charmant dont elle avait toujours rêvé, en un peu plus renfermé. Cette nuit là, elle rêva de ses yeux rouges qui la fixaient d'une façon si particulière. Elle se demanda si elle n'était pas en train de tomber amoureuse. Elle soupira et se traita d'idiote. C'était évident que oui.

Le lendemain, Hana attrapa son chef par le bras et lui chuchota quelque chose. Il sourit, et chez lui ce n'était jamais bon signe. On put croire qu'elle lui fit des avances, mais ce n'était rien de cela: elle avait simplement trouvé un moyen de lui faire payer sa dette, et il ne lui déplut pas.

Quelques instants plus tard, il alla trouver les garçons, et ferma la porte de la salle où ils se trouvaient à double tour. Les ninjas levèrent les yeux vers lui, intrigués et inquiets du sort qu'il leur réservait.

" Chef, que faites vous? " Demanda Haru.

Kurogane, l'air très sérieux, répondit:

" J'ai un nouveau type d'entraînement à vous faire essayer. Déshabillez vous et mettez vous en rang. "

Kyo crut qu'il allait s'étouffer de rire.

* Le chef serait gay? *

Sasuke s'en aperçut et dit d'une voix ferme:

" Kyo, et vous autres, ce n'est qu'un entraînement, alors dépêchez vous de faire ce que je vous dis, ou je vous jure que vous allez le regretter. "

Ils se hâtèrent car de la part de leur chef, cette formule n'était jamais bonne à entendre. Une fois cela fait, il leur ordonna de ne pas bouger et ouvrit la porte et déclara, un sourire mesquin aux lèvres:

" Après vous les filles! "

Rentrèrent alors toutes les filles de la milice, armées chacune de plusieurs bombes à eau. Les garçons étaient indignés.

" Chef!! Vous n'allez pas nous faire ça!! "

Il ricana et se contenta de répondre:

" Bah, courir un peu, ça ne vous fera pas de mal... Amusez vous bien! "

Désarmés, en petite tenue et surtout rouges de honte, c'était tout ce à quoi étaient capables les pauvres ninjas. Sasuke partit, ce même sourire mesquin aux lèvres, accablé de tous les noms. Quelle chose cruelle pour les garçons Hana lui avait demandé là!

Cela dit, revenons à nos moutons. Kurogane n'avait pas accepté de faire une chose pareille pour rien, bien qu'entre nous cela ne lui eut pas déplu. Dès qu'il pouvait, il allait voir Hana qui lui prodiguait de précieux conseils. En réalité, il lui demandait son avis sur des sujets sans aucun intérêt, comme sa variété de fleurs préférée ou la durée de vie de certains poissons et, faisant mine de l'écouter, passait son temps à la regarder. Au bout d'un moment, la jeune femme comprit qu'il se jouait d'elle depuis le début et, alors qu'ils discutaient, assis sur les nattes l'un à côté de l'autre du fait qu'un bout de bois puisse flotter, elle lâcha brusquement:

" Bon écoute, j'en ai assez de ce petit jeu. Ces "cours", tu n'en as jamais eu besoin et tu ne t'y intéresses pas. Tu ne me poses même pas de questions sur les filles mais sur tout ce qui te passe par la tête et qui puisse m'occuper. Tout ça, c'était juste un prétexte pour passer du temps avec moi, hein? "

Il esquissa un sourire malicieux.

" Et ben voilà, je t'avais dit que tu pouvais comprendre seule... "

Elle en profita pour se rapprocher de lui et ajouta, en bonne romantique qu'elle était:

" C'est très bien tout ça, mais qu'est-ce que tu attends pour me déclarer ta flamme avant de m'embrasser passionnément et de... "

Elle ne put finir sa phrase qu'il s'exécuta sur le champ.

" Et de...? " S'enquit-il, le visage à quelques centimètres du sien.

Elle prit un air innocent et posa son doigt sur le bout du nez du garçon.

" De demander ma main? "

Ils rirent tous deux.

" Pas jusque là tout de même. " répondit-il.

Faisant mine d'être déçue, elle demanda:

" Bon, et m'inviter à sortir? Tu peux le faire? "

" Tu veux qu'on sorte? "

" Oh! Comme c'est inattendu! " S'exclama-t-elle, tandis qu'il levait les yeux au ciel. " Et bien puisque c'est si gentiment demandé, j'accepte! Bon, file maintenant, j'ai promis à Ai qu'on irait en ville ensemble. "

Il se leva donc, et, avant de quitter la pièce, dit:

" Hana? "

"Oui? " S'enquit-elle.

Il prononça alors ce qu'il n'aurait jamais pensé prononcer de toute sa vie:

" Je... t'aime. "

A ces mots, elle frissonna, et répondit au ninja d'un air tendre.

" Moi aussi. "

Sur ce, il partit faire subir son entraînement draconien aux ninjas qui avaient eu le malheur de se trouver au QG, car bien qu'amoureux, il n'était pas plus indulgent avec eux qu'à l'accoutumée et prenait un malin plaisir à les voir dépasser leurs limites avant de s'écrouler de fatigue. Une fois la nuit tombée, Kurogane et Hana se rendirent ensemble au lac. Il s'assirent au pied d'un arbre, contemplant
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 21:03

le magnifique spectacle qui s'offrait à eux: l'astre de la nuit se reflétait sur la surface de l'eau, donnant à l'onde un reflet argenté et brillant. Ils n'osèrent rompre le silence de marbre qui s'accordait avec la beauté du paysage, heureux d'être simplement l'un près de l'autre. Ils perdirent là bas la notion du temps et rentrèrent tardivement, préférant se rendre chez le ninja car le trajet était moins long.

Il se couchèrent directement mais ne se réveillèrent qu'à une heure bien avancée de la journée, de larges cernes sous les yeux, laissant présager ce à quoi ils avaient occupé leur nuit. Hana s'éveilla donc, blottie contre le torse de son jeune amant qui la regardait dormir. Elle lui sourit tandis qu'il se penchait pour l'embrasser.

" Tu as bien dormi? " Lui demanda-t-il doucement.

" Ca oui! " Rit-elle. " Tu es oreiller très confortable. "

Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Elle s'en réjouit.

" Aha! " fit-elle. " J'ai réussi à faire sourire Mr bloc de glace! "

Il toussa un peu.

" D'où... d'où sort ce surnom? " s'enquit-il, surpris.

Hana se dit alors que décidément, elle s'amusait bien avec lui. Il était si spontané.

" Je plaisante. "fit-elle, avant de se blottir un peu plus contre lui.

Ils restèrent quelques minutes ainsi, les yeux clos. Hana parut soudainement amusée.

" Il y a quelque chose que tu brûles d'envie de me demander, mais tu n'oses pas. Allez, dis moi! " Le taquina-t-elle.

Il ne se fit pas prier et demanda alors, comme le faisaient toujours les garçons:

" Ca t'a plu? "

Elle l'aurait parié. Hana connaissait bien les hommes et elle s'attendait à ce qu'il lui pose cette question. Elle en profita pour le taquiner un peu plus.

" Mmm... " fit-elle, en faisant semblant de s'interroger. " Pas mal pour une première fois... "

Elle s'approcha pour l'embrasser, arrêtant ses lèvres près des siennes pour dire, sur un ton plus provocant que jamais:

" Peut mieux faire! "

Et bien évidemment, comme tout garçon l'aurait fait, il se vexa.

" Comment ça, "peut mieux faire?" "

En guise de réponse, elle attrapa un coussin et l'attaqua avec sans autre forme de procès. Il fit de même, provoquant tous deux un véritable déluge de plumes dans la pièce. Il jeta son arme et entreprit de retirer les plumes des cheveux de la belle. Tandis qu'elle se laissait faire, Hana dit, d'une voix malicieuse:

" Il y a quand même quelque chose que je ne peux pas nier. "

Elle attisa bien entendu la curiosité du jeune homme. Hana se retourna et posa délicatement son doigt sur le bout du nez de Sasuke en disant:

" Tu es infatigable, toi! "

A ces mots, il se saisit du coussin et dit en repartant à l'attaque:

" Et toi tu es folle! "

Ils rirent de bon cœur et s'écroulèrent sur le sol tapis de plumes blanches. Lorsqu'il était avec elle, il était si épanoui qu'il en était méconnaissable. Il n'avait pas ri depuis si longtemps... Elle avait réalisé un exploit, ou peut être avait-elle simplement réussi à apaiser son âme blessée. Elle était son rayon de soleil, son printemps, lui dont le cœur était glacé comme de la neige. Une neige maculée de sang.

Mais malheureusement pour lui, ce bonheur ne dura pas toujours. Leur relation dura en tout quatre mois, jusqu'au jour où Hana commença à se comporter bizarrement. Depuis peu, elle semblait constamment préoccupée, aussi bien en mission que lorsqu'ils n'étaient que tous les deux et il se mourait d'inquiétude. Il lui demanda de lui expliquer ce qu'elle avait, une bonne fois pour toutes. C'est ce qu'elle fit.

Il apprit de sa bouche même qu'un homme l'avait demandée en mariage, et qu'elle allait quitter la milice pour s'adonner à son rôle d'épouse. Sur la palier de porte de la jeune fille, Sasuke avait un air si sombre qu'Hana, tendue, n'osa plus le regarder dans les yeux, faute d'être pétrifiée de terreur. Elle balbutia, tentant d'apaiser sa colère:

" Écoute Kurogane... Je... Ce n'est pas que je ne t'aime pas mais... C'est la chance de ma vie, tu comprends?... Chaque jeune fille rêve de se marier... Après il sera trop tard! Je ne peux pas refuser. Tu trouveras quelqu'un d'autre pour me remplacer dans la milice... et dans ton cœur. "

Il abaissa ses yeux rouges vers le sol et dit d'une voix rauque:

" Je me disais bien que je te trouvais bizarre en ce moment, et je me demandais pourquoi. Mais maintenant, j'ai compris. Tu étais rongée par l'angoisse que je découvre tout ça. "

Il avait un ton méprisant et plein de haine. Il déglutit et reprit, tandis que la jeune fille, honteuse, perdait tous ses moyens:

" Tout ce que tu as fait pendant ces quatre mois c'était te servir de moi... Je me demande d'ailleurs si tu m'as seulement aimé. "

Il voulut s'en aller, mais elle le retint fortement par le bras.

" Attends, ce n'est pas ce que tu crois! Je... "

Il se dégagea vivement et déclara:

" Il n'y a plus rien à dire. Tu as fait un choix, assume le. Plaque moi, quitte la milice, je m'en fous. Je n'en ai plus rien à faire maintenant. Tout ce que j'espère pour toi, c'est que ton nouveau mec est mieux que moi, parce qu'à mon avis, tu perds au change! "

Sur ce, il tourna les talons, tandis qu'Hana, brisée, explosa en larmes. Il avait mal interprété ce qu'elle avait voulu lui dire, mais cela n'aurait rien changé à son égard. Elle l'avait laissé tomber, et pour lui, c'était tout ce qui importait.

Tandis qu'Hana préparait ses affaires, ses amies de la milice vinrent lui tenir compagnie. Elle leur raconta ce qu'il c'était passé, bien que ses larmes taries qui avaient laissé des traces sur son visage en disaient déjà beaucoup. Tentant de détendre l'atmosphère, Kara demanda, assise sur le lit:

" Bon! Puisque tu es notre aînée et que tu vas te marier, il faut que tu nous conseilles. Ca vaut le coup de sortir avec lui? Il embrasse bien? "

Toutes rirent. Hana, en esquissant un maigre sourire, referma sa valise avant de dire, d'une voix troublée:

" Ca va plus loin que ça Kara. C'est un type bien. Dépêchez vous de voler son cœur!"

A ces mots, Ai prit un air étrange.

Les ninjas saluèrent une dernière fois leur amie et la regardèrent partir, espérant qu'elle serait vraiment heureuse ainsi. Assis sur le toit, Kurogane aperçut une silhouette qui se dirigeait vers la forêt. Il n'y prêta pas attention et s'empressa de sauter de son perchoir et de se diriger vers le palais. Il avait son mot à dire auprès d'une certaine personne. Par chance, la princesse Tomoyo était seule dans la salle du trône à cet instant là; Sôma exclue.

" Bonjour Kurogane. Je suppose que tu veux me parler en privé? Sôma, tu veux bien nous laisser s'il te plaît? "

Docile, le garde du corps s'inclina puis se retira.

" Tu le savais, hein... "Murmura-t-il.

" De quoi parles-tu Kurogane? " Fit-elle, comme si elle ne se doutait de rien, ce qui ne fit qu'enrager encore plus le ninja.

" Ne joue pas à ça avec moi, Tomoyo! " Cria-t-il, le regard plein de colère et de tristesse, relevant les yeux vers elle. " Tu sais très bien de quoi je parle. Tu le savais qu'elle s'en irait, même avant qu'elle ne te prévienne. Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit?! Pourquoi est-ce que tu as fait semblant de rien alors que tu savais que ça allait finir comme ça?! "

Il n'hésitait pas à accuser la princesse du Japon de ses problèmes personnels en pleine salle du trône. Mais Tomoyo et lui étaient proches. Elle ne le prenait jamais mal et l'écoutait avec patience. D'un ton calme, elle lui répondit:

" Et Sakura, et Ino, et toutes celles qui t'aimaient là d'où tu viens, peux-tu imaginer ce qu'elles ont ressenti à chaque fois que tu les repoussais? "

Plus aucun son ne daigna sortir de la bouche du jeune homme.

" Ont-elles jamais perdu espoir? " poursuivit-elle. " Ne sont-elles jamais revenues vers toi? Kurogane, l'amour n'est pas une chose que l'on peut contrôler comme un sabre. Tu as déjà beaucoup souffert, je le reconnais, mais il faut que tu apprennes que l'on peut aussi souffrir par amour. Maintenant, va, et ne pense plus à elle... Et surtout, n'oublie pas la leçon qu'Hana t'a laissée: ouvre toi aux autres Kurogane, et ils s'ouvriront à toi en retour. "

Elle lui sourit mais il ne la regardait plus et lui tournait le dos. Il lâcha un rire glacial, avant de déclarer:

" ...Tout ça, toutes ces belles paroles, c'était juste pour me faire la leçon? Pff... Facile à dire... Tu n'es jamais tombée amoureuse, toi... "

Sur ces mots, il disparut, faisant un pas de plus sur le chemin de la vie. Tomoyo soupira, et, une fois son garde du corps revenue, lui confia, comme une mère l'aurait fait à propos de son fils:

" J'espère qu'il m'écoutera. "

Sôma sourit et répondit d'une voix douce:

" Ne vous inquiétez pas pour cela princesse. Il râle beaucoup mais vous écoute toujours. Vous le savez bien. "

" C'est vrai! " Fit-elle en riant.

Et tandis que la neige tombait sur le Japon, Kurogane se prit à espérer que l'hiver prendrait fin bientôt et que les fleurs se remettraient à éclore.
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 21:07

Evasion (Chapitres 1 à 8) Sharinganbm8


En fin de chapitre, un bonus sur le sharingan!

Chapitre 7: Lever de lune

Le printemps était enfin arrivé. Nous étions en plein mois de Mars, et les fleurs de cerisiers commençaient à peine à éclore. Ce matin là, je ne fus pas réveillé par les rayons du soleil -qui d'ailleurs n'était pas encore levé- mais par un messager, qui m'extirpa du lit alors qu'il faisait encore plus tôt qu'à l'heure à laquelle j'avais l'habitude de me lever. Il faisait encore nuit. L'enfant était arrivé en courant, et, essoufflé, balbutia que la princesse m'attendait et que c'était urgent. Je poussai un grognement et, la tête sous l'oreiller, demandai d'une voix rauque et étouffée:

" De quel droit Tomoyo ose-t-elle me réveiller à une heure pareille, pendant mon seul jour de repos?! "

J'avais pensé pouvoir dormir une nuit entière pour une fois, et l'idée de me lever ne m'enchantait guère. Le messager tremblait sur ses petites jambes. Je n'étais pas réputé pour ma clémence, et il semblait craindre que je ne fasse qu'une bouchée de lui. Quel idiot. On n'a jamais fait de sushi de messager, c'était pourtant évident.

Depuis qu'Hana était partie, la milice comptait un ninja de moins, et il fallait trouver quelqu'un d'autre pour la remplacer, faute de troubler l'équilibre parfait du nombre de personnes dont elle était constituée. Chacun avait un rôle important à jouer, et l'on ne pouvait pas se permettre de n'oublier ne serais-ce qu'une seule personne. Et c'est pour cela que Tomoyo m'avait fait mander. Pour me présenter l'homme qu'elle avait jugé bon d'intégrer dans l'élite, qui, en l'occurrence, était une femme.

J'étais en proie à un déluge de questions. A quoi ressemblait-elle? Était-elle forte? Combien de temps avait-elle réussi à tenir face à Sôma? Dès que l'enfant m'eut révélé la vraie raison de sa visite, je me levai immédiatement et partis pour le château. Lorsque j'y fus enfin, je ne vis, dans la salle du trône, personne à part Sôma et Tomoyo. Peut être que la nouvelle venue était en retard? J'aurais vite fait de corriger ce défaut.

" Kurogane, je vais te présenter le sous-chef de la milice du Japon. " Me dit Tomoyo avec son habituel sourire.

" QUOI?! m'écrai-je, indigné. Ce n'est pas ce que tu m'avais dit! Tu m'avais parlé d'une nouvelle recrue, pas d'un adjoint! Je n'ai besoin de personne pour m'aider à diriger l'élite! "

Bien entendu, les deux femmes s'attendaient à ce que je réagisse de la sorte, et Sôma dit, en gardant son calme:

" Cela nous permettra d'assurer le bon fonctionnement de la milice si jamais tu dois partir seul pour une mission de haut niveau. De plus, ça te fera un peu de repos. Ne te plains-tu pas sans cesse d'être toujours débordé de travail? "

" Sôma a raison, poursuivit Tomoyo. Un peu d'aide ne te fera pas de mal. "

J'ajoutai, en soupirant:

" Cela fait deux mois que tu me fais attendre, alors elle a intérêt à être à la hauteur! "

Je n'en étais guère convaincu et persistai à refuser cette situation, mais la princesse m'affirma que je ne le regretterais pas et fit entrer cette fameuse personne.

C'était une jeune fille aux cheveux noirs et courts, à peine plus jeune que moi. Elle était vêtue d'une tenue étrange et semblait provenir d'un pays étranger, tout comme moi.

" Tsukiyo-hime, je vous présente Kurogane, dit tomoyo. C'est le chef de l'élite, et celui qui vous encadrera. "

La jeune fille me considéra un instant, puis s'inclina avec respect, ce que j'aurais du faire, en principe, puis me dit, d'un ton formel:

" Enchantée, Taichou.* "

Je fus subjugué par tant de respect de sa part. Mes ninjas ne se seraient jamais inclinés devant moi, même pour tout l'or du monde, ou à moins que je ne les menace; mais ce n'était pas cela qui allait changer la façon dont je me comporterais avec elle.

" Je te préviens. Peu m'importe que tu sois une princesse ou pas. Je te traiterai comme les autres. C'est compris? " dis-je d'un ton ferme.

Sôma, exaspérée, se dit sûrement que je n'apprendrais jamais à parler à une princesse comme il convenait. Quant à Tsukiyo, elle poursuivit, tout en se redressant:

" Sauf votre respect, vous ne devriez même pas savoir qui je suis... Je ne veux pas avoir de traitement de faveur. "

" Je vois... dis-je, pensif. Dans ce cas allons-y. "

Cette jeune fille m'intriguait beaucoup. Alors que nous commencions à partir, Tomoyo lança, à la cantonade:

" Si il y a le moindre problème, n'hésitez pas à lui crier dessus, il est là pour ça! "

Je crus à cet instant que j'allais étrangler la princesse du Japon; mais me contentai simplement de lancer à ma nouvelle co-équipière, en la tirant par le bras:

" Viens!!! "

Une fois que nous fûmes sortis du palais, je lâchai son bras, et dit, en levant les yeux au ciel:

" Quelle dingue cette princesse... Je vous jure... "

Contrairement à ce que j'attendais, Tsukiyo rit de bon cœur, puis dit:

" Je trouve que c'est plutôt amusant... Ce n'est pas ce qu'on attend d'une princesse généralement. "

" Ca, avec Tomoyo, j'aurai tout vu!... " Répondis-je en soupirant.

Elle attendit que je me calme, puis, alors que nous nous remettions en marche, demanda:

" Où va-t-on? "

Je me rendis alors compte que j'avais oublié de lui en parler et me traitais d'idiot.

" Au Quartier général. C'est notre lieu de rassemblement, alors mémorise bien le chemin. C'est là où sont les autres ninjas. Je vais te les présenter. " Dis-je.

Nous restâmes silencieux pendant le reste du chemin. Une fois arrivés au QG, la main sur la porte, je m'arrêtai, et la mis en garde:

" Au fait... Fais attention aux garçons. Renseigne toi sur la nature du jeu lorsque l'on te propose de faire une partie de cartes. "

Elle me sourit et me recommanda de ne pas m'inquiéter pour elle. Je la regardai un instant, puis haussai les épaules. Après tout, elle faisait ce qu'elle voulait. J'ouvris enfin la porte, et vis ce que je voyais toujours. Les ninjas de l'élite du Japon en train de jouer aux cartes. Et, comme je le faisais toujours, leur lançai, en soupirant:

" ...Il n'y a rien à faire... A chaque fois que j'ouvre cette porte, je vous trouve tout le temps en train de jouer aux cartes... Vous êtes vraiment des incapables... "

Ikki se leva alors, et qui se risqua à me répondre:

" Désolés chef... On prenait cinq minutes de détente... "

" C'est ça, fis-je. Rangez moi ça. "

Il s'exécutèrent, puis, une fois qu'ils eurent terminé, je repris, en désignant Tsukiyo:

" Voici... "

Avant de pouvoir finir ma phrase, Kyo chuchota aux garçons près de lui:

" Vous croyez que c'est sa nouvelle petite amie? "

Je le gratifiai, en guise de punition, d'un coup sur la tête.

" Aie!! " s'écria-t-il.

" Abruti, c'est votre "sous-chef". " rétorquai-je.

" Sous-chef? " Fit Ai, intriguée, tandis que l'intéressée se précipita sur Kyo, inquiète, et lui demanda s'il allait bien.

" Oui, dis-je en soupirant une seconde fois. Encore une lubie de Tomoyo-hime... "

Tsukiyo aida Kyo à se relever, puis me dit, sur un ton lourd de reproches:

" Taichou, vous y êtes allé un peu fort! "

Je lui jetai un regard noir. Si elle commençait, dès son premier jour, à contester mon autorité devant les ninjas, je n'aurais plus aucune influence sur eux.

" On en reparlera plus tard. " Lui lançai-je.

J'entrepris ensuite de faire les présentations, une bonne fois pour toutes, et, désignant Tsuki, dis:

" Je vous présente Tsukiyo. A partir d'aujourd'hui elle sera mon bras droit, donc je vous demande de la traiter avec autant d'estime que vous le feriez pour moi, bien que le niveau de respect que vous daigniez m'accorder soit assez bas... "

Sur ce, l'incorrigible Kyo ne put s'empêcher d'ajouter:

" Peut être que s'il arrêtait de se comporter comme s'il était notre mère... "

Je levai la main, signe que s'il n'arrêtait pas sur le champ ses sarcasmes, j'allais m'occuper de lui comme il se devait, et, tandis qu'il balbutiait avec un air gêné qu'il n'avait rien dit, Tsukiyo s'interposa une seconde fois:

" Taichou! Arrêtez de les frapper sans raison! "

Je soupirai encore. Cette fille, qui ne cessait de me rappeler à l'ordre m'évoquait une seconde Sôma, et cela, je ne pouvais pas le supporter. Je lâchai un rire glacial, et déclarai, les mains sur les hanches:

" Quoi? Sans raison? Mais je pourrais faire bien pire... "

La vue de mon sourire déplaisait toujours autant aux membres de la milice qui, glacés, regardaient la scène avec la crainte de ce que j'allais leur annoncer. Je poursuivis alors, satisfait de leur réaction:

" Je pourrais dire, par exemple, c'est l'heure de... "

A peine eu-je le temps de commencer ma phrase qu'Haru m'interrompit, s'écriant:

" Non chef! Ne... "

Cela eut pour don d'attiser la curiosité de Tsukiyo.

" L'heure de quoi? " S'enquit-elle.

Je ricanai une seconde fois, et dis avec délectation, connaissant l'impact qu'allait avoir cette phrase sur mes ninjas:

" C'est l'heure de l'entraînement. "

Et bien entendu, certains membres de la milice, dès qu'il eurent entendu cette phrase fatidique, s'empressèrent de filer en douce ou bien de s'écrier "Sauve qui peut!", sous les yeux écarquillés de Tsukiyo, étonnée de tant de lâcheté de la part des ninjas de l'élite du Japon.

" Alalah... soupirai-je. Ils me désespèrent... "

D'une certaine façon, leur réaction était justifiée, car l'entraînement que j'avais mis au point était effroyable, même pour des ninjas de haut niveau. Tsuki, bien décidée à mettre fin à ce vacarme, s'empressa de déclarer:

" Il a raison! Un bon ninja doit s'entraîner pendant son temps libre. Et je ne vois pas en quoi cela vous terrorise. "

Mon petit stratagème avait fonctionné. J'avais réussi à retourner Tsuki contre les membres de la milice, et à présent, me réjouissais de l'influence qu'elle aurait sur eux.

" Il va falloir que tu comprennes quelque chose, lui dis-je, la main posée sur son épaule. Ils sont comme des enfants. Tant que tu ne les traiteras pas durement, ils feront ce que bon leur semble. "

Puis, je leur ordonnai de revenir sur le champ, et une fois qu'ils furent tous là, je repris:

" L'entraînement est annulé. Je voulais juste montrer à votre nouvelle "sous chef" à quel point les ninjas de l'élite du japon étaient lâches, au point d'avoir peur d'un simple entraînement. "

A ces mots, j'eus droit à une volée de réflexions désobligeantes sur mon compte et sur mes méthodes de diriger l'élite mais fis comme si je n'avais rien entendu de tout cela, et dis à Tsukiyo, avant de me retirer:

" Je te laisse. J'ai des choses à faire. Profite en pour faire connaissance avec eux. "

Sur ce, je me précipitai sur le toit, avide de calme.

...

Une fois que Kurogane fut parti, Tsukiyo se laissa tomber nonchalamment et dit, en soupirant:

" J'ai horreur des formalités. "

L'inséparable trio, composé d'Ikki, de Kyo et d'Haru, ainsi que de quelques filles en profitèrent pour se joindre à elle.

" Tsuki-san, commença Haru, sache que l'on ne ressort pas vivant d'un entraînement du chef. "

"Oui, fit Kara avec horreur, ça n'a rien à voir avec de gentilles pompes ou bien des lancers de kunai. Le chef t'impose des exercices tellement difficiles que, lorsqu'il daigne annoncer la fin de ce calvaire, tu ne tiens plus sur tes jambes. "

Au goût de Ai, ses deux collègues avaient poussé la caricature un peu trop loin, et elle s'empressa d'ajouter:

" Vous exagérez. Je reconnais que c'est difficile, mais après tout, c'est pour notre bien qu'il fait ça... "

Kyo, qui s'attendait à ce que sa petite sœur défende leur supérieur lâcha:

" Ne prends pas sa défense Ai. "

L'amoureuse le gratifia d'un regard noir. Tsukiyo, elle, poursuivit, sur un ton incroyablement sévère et froid, ce qui raviva l'attention de l'ensemble des ninjas:

" C'est qu'il a raison. Vous êtes vraiment des mauviettes et vous ne méritez pas votre statut d'élite. Si cette équipe doit protéger le Japon, je préfère encore retourner chez moi. Entre un chef psychopathe en manque de sang et une vingtaine de ninjas d'élite qui craignent un simple entraînement, où suis-je? "

Ses mots eurent plus d'effet sur eux qu'un entraînement de Kurogane, comme le ninja l'avait prévu. Les membres de la milice, honteux, se dirent qu'en effet, ils s'étaient peu être un peu laissé aller, et se jurèrent de prouver le contraire à la nouvelle venue. Kyo, qui était le plus sociable et le plus diplomate, fit le premier pas:

" D'accord. On promet de faire un effort. Après tout, tu as l'air sympa... Plus que le chef. "

Heureusement pour eux, Sasuke, pourtant doté d'une ouie très fine, du haut du toit, n'entendit rien. Il était bien trop occupé à ressasser et à se morfondre sur ses souvenirs. Quant à Tsuki, elle se félicita d'avoir réussi à leur faire changer d'avis.

" J'espère bien être plus sympa que Mr bloc de glace! " déclara-t-elle.
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 21:08

Cette remarque lui attira encore plus la sympathie des ninjas qui ne purent s'empêcher de rire. Kyo fit les présentations, puis, Haru demanda, tandis que Ikki ressortait le paquet de cartes:

" Ca te dirait de jouer avec nous? "

" Ca dépend. dit elle. C'est quel genre de jeu? "

Elle n'avait pas oublié les conseils de Kurogane. Puis, elle poursuivit:

" Je vous préviens, je ne joue qu'au strip poker. Sinon, ce n'est pas amusant. "

Il faut dire qu'à la milice, le sport national, pratiqué pendant les rares moments de détentes était justement le strip poker. Tsukiyo n'aurait pas pu faire mieux pour grimper aussi haut dans leur estime. Les ninjas en restèrent bouche bée.

* J'y crois pas! Elle connaît ce jeu?! Mais elle est trop géniale, pour le chef numéro deux!! * Pensèrent-ils.

" J'ai dit quelque chose de mal? " S'enquit-elle, gênée de leur réaction.

" Bienvenue parmi nous! " Déclara solennellement Kyo, en lui donnant ses cartes.

Elle venait d'être officiellement adoptée par les membres de la milice du Japon.

Une journée entière se déroula ainsi, animée de furieuses parties de cartes et de rires à n'en plus finir. Tandis que l'ambiance était à son comble dans la grande salle et que les ninjas s'amusaient en compagnie de leur nouvelle amie, Sasuke, lui, seul sur le toit, préférait de loin profiter du calme de la nuit et de la brise nocturne qui agitait doucement ses cheveux. Il était loin de se douter que l'on parlait de lui.

" Haha! Je suis imbattable à ce jeu! " Déclara Tsuki, alors qu'elle alignait encore une combinaison gagnante, au grand désespoir de Kyo qui venait encore de perdre.

" Oh non... J'ai pas de chance... Je dois vraiment enlever mon tee-shirt? "

" Non. ricana Ai. Je préfèrerais être pendue plutôt que de voir ça! "

Cette remarque lui valut un regard noir de la part de son frère. C'était de famille.

" Répète ça pour voir? "

Tsuki, pensive, les interrompit en demandant:

" Où est le Chef? "

Haru répondit, directement:

" Probablement sur le toit... "

* Quelle drôle d'idée... * se dit-elle.

Haru poursuivit:

" En général, il préfère rester seul. Le Chef est comme ça. Seulement... Depuis qu'Hana est partie, il est encore pire qu'avant... Il passe des heures, voir des journées perché là haut... "

A ces mots, les membres de la milice poussèrent un soupir et cachèrent leurs visages derrière leurs cartes. Il n'était jamais bon de parler d'Hana et de la tristesse permanente de leur cadet.

" Qui c'est cette Hana au juste? " S'enquit-elle.

Un ange passa.

" Va donc demander au chef! " ricana Kyo.

Tsuki comprit par là qu'il avait du se passer quelque chose entre les deux shinobis, et quitta ses amis, sous prétexte qu'elle devait aller voir la princesse pour régler quelques détails. Mais en réalité, elle s'empressa de monter sur le toit où Sasuke était perché.

...

" La lune est belle ce soir... " Murmurai-je, les yeux rivés sur l'astre de la nuit.

Tsukiyo, qui venait de me rejoindre, m'avait entendu et rougit. Elle avait du prendre ce compliment pour elle.*

" Qu'est-ce qu'il y a? demandai-je, sans prendre la peine de me retourner. Il y a un problème? Pourtant on dirait que les membres t'ont adoptée... Vous avez passé toute la journée à jouer, je suppose... "

" Oui... Il paraît.. ils vont s'entraîner avec sérieux vu que j'ai gagné! "

Elle m'expliqua que les ninjas avaient promis que s'ils perdaient contre elle, ils le feraient. Et ils tenaient toujours leurs promesses. Je souris, amusé.

" Si seulement c'était vrai... Ils me désespèrent... "

Je sentis qu'elle hésitait à me demander quelque chose et ajoutai:

" Parle, arrête de tourner autour du pot. Qu'est-ce qu'il y a? "

Je remarquai qu'elle regardait le ciel, tout comme moi. La lune était notre amie commune.

" J'ai toujours manqué de tact pour ce genre de choses... Veuillez m'excuser si je vous manque de respect, mais... Qui est Hana? "

Le nom s'évanouit dans le calme de la nuit. J'aurais du me douter qu'ils finiraient par lui en parler.

" ...Ca ne te regarde pas, répondis-je froidement. C'est EUX qui t'ont parlé d'elle? "

Voyant que j'étais bien décidé à le leur faire regretter, elle déclara, d'un ton tout aussi ferme que le mien:

" Ca ne vous regarde pas. "

Elle eut le privilège de me faire sourire. Son insolence me plaisait. Je m'empressai de changer de sujet:

" ...Tomoyo t'a donné une chambre au château j'espère? Il n'y a plus de place à la milice... "

Honteuse, elle ne répondit pas, les yeux posés au sol.

" Génial! m'écriai-je. C'est tout ce qui me manquait! "

Je lâchai un profond soupir, puis lui dit, en regardant toujours l'horizon:

" Bon, écoute... Je ne vais pas te laisser dehors... Il y a une chambre chez moi dont je ne me sers pas. Tu n'as qu'à la prendre, jusqu'à ce qu'on te trouve un toit. "

Cette phrase ne me ressemblait pas et ne fit que la gêner encore plus.

" Si tu préfères, je vais voir Tomoyo et je lui crie dessus pour qu'elle s'occupe de ton cas... "

Cette proposition semblait encore moins l'enchanter.

" Merci beaucoup Taichou... "s'empressa-t-elle de dire.

" C'est bon. Partons maintenant. Je te parlerai d'Hana sur le chemin. " Lui répondis-je en me levant.

Nous sautâmes du toit et nous mîmes en route. Tandis que nous marchions, j'étais loin de me douter qu'en fin de compte, elle garderait cette chambre jusqu'au jour où elle quitterait le Japon. Comme promis, je lui parlais d'Hana.

" C'était une kunoichi de la milice... Et je ne veux plus entendre parler d'elle, commençai-je. Elle est partie sur un coup de tête, en ne nous prévenant qu'au dernier moment. C'est comme si elle avait déserté. Et pourquoi? Pour se marier! "

" Il y a une autre raison, n'est-ce pas? " S'enquit-elle.

" Oui, dis-je. Elle m'a brisé le cœur. Ca te va, comme réponse? "

Elle resta un instant silencieuse, puis dit doucement, l'air triste:

" Je vois. Je suis désolée. "

Si il y avait bien quelque chose que je ne pouvais supporter, c'était la compassion des gens.

" Ne t'excuse pas, dis-je d'un ton ferme. Et arrête de me parler en Keigo* et de m'appeler Taichou! On a quasiment le même âge! "

" Mais... Alors, comment dois-je vous parler et vous appeler? "

" Comme les autres! " Répondis-je.

Après un silence de courte durée, je m'arrêtai et murmurai, en repensant à notre discussion:

" L'amour... J'ai voulu y croire... Mais je me suis brûlé les ailes... "

Hana m'avait laissé une profonde blessure qui refusait de guérir. Voyant Tsukiyo perplexe, j'ajoutai, avant de me remettre en marche:

" Viens. On est presque arrivés. "

Et elle me suivit, enthousiaste.

Le lendemain matin, dès l'aube, nous allâmes voir la princesse, comme je le faisais tous les jours.

" Alors? Combien ce sera de tonnes de paperasse aujourd'hui? " demandai-je en baillant.

A ces mots, les cheveux de Sôma se hérissèrent sur sa tête.

" Aujourd'hui, vous aurez juste une mission, déclara Tomoyo. Une mission spéciale. Une opportunité pour toi de tester Tsukiyo-sama, puisque c'est ce que tu voulais, n'est-ce pas? "

La princesse Tomoyo était parfois plus perspicace que moi. Elle poursuivit:

" Vous devez récupérer un parchemin dans le château du seigneur de la région la plus proche de celle-ci, mais sans qu'il ne s'en rende compte. "

" Pourquoi tu ne vas pas lui demander toi même de te le donner? Tu es la princesse du Japon. " Lui lançai-je, plus arrogant que jamais.

" Il ne doit pas le savoir, c'est pour ça que je vous en charge. " se répéta-t-elle, avant de s'avancer vers Tsukiyo et de lui chuchoter à l'oreille:

" C'est le parchemin dont je vous avais parlé. "

Tsukiyo hocha de la tête, tandis que je me demandais ce que pouvait bien être la nature ce parchemin. Mais je n'eus pas le loisir d'y réfléchir plus longtemps.

" Bien. Quand partons nous, Kurogane-san? " Me demanda ma cadette.

" Maintenant! " Déclarai-je, un sourire aux lèvres.

" Attention Kurogane, me prévint Tomoyo, me voyant trop sur de moi. Ce ne sera pas aussi simple que tu sembles le penser. "

Je lui dis qu'il ne fallait pas nous sous estimer, qu'elle aurait son parchemin avant que la nuit ne tombe et entraînai Tsuki au QG réveiller les ninjas.

" REVEILLEZ VOUS! m'égosillais-je, ce qui fit sursauter la pauvre Tsukiyo. VOUS AVEZ 5 MINUTES POUR VOUS PREPARER OU CA VA BARDER POUR VOUS! "

Et je commençai mon compte à rebours habituel. Après cinq minutes de cris et de panique, ils furent fin prêts, et nous partîmes pour le château. Une fois sur les lieux, j'annonçai:

" Je vous rappelle que le but et juste de dérober le parchemin, donc soyez les plus silencieux possible, et si vous pouvez éviter de vous battre, faites-le. Nous allons nous séparer en trois groupes. Je prends Tsukiyo avec moi, pour voir de quoi elle est capable. Le deuxième groupe nous couvrira, et le troisième attendra ici. Vous avez compris? Dans ce cas c'est parfait. Dispersion!"

Nous nous infiltrâmes dans le château. la mission se déroula sans encombre et fut un franc succès. Je n'avais jamais vu autant de sérieux et d'efficacité chez mes ninjas. Quant à Tsukiyo, elle fut à la hauteur de mes espérances. Je découvris chez elle un fin stratège et une excellente aptitude au combat. A côté d'elle, Hana n'avait guère de quoi se vanter.

Sur le chemin du retour, je rattrapai la nouvelle et lui dis, devant les autres:

" Ta façon de te défendre est... correcte. Tu es prise. "

Je lui tendis un paquet et ajoutai:

" Bon travail, vous autres. "

Sur ce, je pressai le pas. Alors que j'étais loin devant eux, je les entendis discuter:

" Ce que vient de te dire le chef, en langage normal, ça donnerait, en gros, que tu te bats bien et que tu es la bienvenue dans ma milice. " Lui dit Hikari, un sourire aux lèvres, en regardant fixement le paquet.

Tous les membres de la milice savaient ce qu'il contenait. Tsuki, sous l'insistance de leurs regards se hâta de l'ouvrir. C'était un masque.

" J'en étais sûr! " s'écria Haru.

Il lui expliquèrent que les ninjas de l'élite se devaient de le porter pendant les missions. La princesse les faisait elle même et elle m'avait chargé de donner le sien à la nouvelle venue. Elle le contempla un instant, puis le rangea, silencieuse.

Lorsque nous arrivâmes au palais, je lançai le parchemin à la princesse, et lui dit en l'imitant, plus fier que jamais:

" "Attention Kurogane, ce ne sera pas aussi facile que tu le penses!" Tu parles! Ca t'apprendra à me sous estimer! "

Tomoyo sourit. Elle semblait aimer me voir déterminé. Alors, elle descendit de ses marches et s'approcha de Tsuki, et, en lui mettant le parchemin dans les mains, lui dit, radieuse:

" Voici le cadeau de bienvenue que je vous avais promis. "

Tsukiyo ouvrit le parchemin et afficha de même un grand sourire, avant de déclarer:

" Ah! C'était donc ça! "

" Ca quoi ? " Demandai-je.

Tomoyo rit doucement, puis me dit:

" La plus grande recette de sushi du pays! "

D'abord, je crus qu'elle se moquait de moi, mais non. Je sentis lentement la colère monter jusqu'à ce que mon visage prenne la même couleur que mes pupilles, à en juger par l'expression qu'elles avaient en me regardant.

" QUOI? J'AI FAIT TOUT CA POUR... POUR UNE RECETTE DE SUSHIS? " M'écriai-je.

Tsukiyo, perplexe, ajouta, afin de me calmer:

" Tu verras, ils sont délicieux. "

J'étais fou de rage. Cette princesse prenait à malin plaisir à se moquer de moi.

" J'y crois pas! Une recette!! Tomoyo, tu m'as fait faire tout ça pour une recette de cuisine!!!!! m'exclamai-je. On n'a jamais vu ça! UN DE CES QUATRE JE VAIS DEMISSIONNER!! "

" Il est frustré le toutou... Ca lui arrive souvent de s'énerver comme ça? " Demanda Tsuki,, toujours aussi perplexe.

Tandis que je tournais les talons, furieux, que Tomoyo se mourait de rire et Sôma de honte, je m'arrêtai, et lançai à Tsukiyo, de dos à elle:

" Tu viens... petite sœur? "

Car même si j'avais perdu toute ma famille, aujourd'hui, elle comptait un nouveau membre. Elle sourit et me rattrapa, heureuse d'avoir un grand frère.

BONUS- Le petit cours de Sasuke

(Vous êtes assis dans l'académie des ninjas de Konoha, et la cloche sonne. Devant le tableau noir se trouve Sasuke, une craie à la main.)

Avant de pouvoir enfin clore ce nouveau chapitre de mon exécrable vie, je vais mettre les choses au clair à propos du sharingan et des capacités qu'il offre (Il inscrit sharingan au tableau et fait un dessin plutôt pas terrible, que voulez vous, on ne peut pas avoir toutes les qualités).

Le sharingan est une technique héréditaire de doujutsu (ou l 'art d'utiliser les pupilles), spécifique du clan Uchiwa, qui n'apparaît que chez un nombre limité de personnes. Et, bien entendu, je l'ai. (-Tes chevilles Sasuke! -La ferme toi! C'est MON COURS, donc c'est MOI qui parle!)

Cette pupille spéciale est avant tout très utile en combat. Elle permet d'analyser les attaques de l'adversaire, puis de les copier. Mais l'on peut aussi s'en servir pour copier une écriture ou même des mouvements (voici comment Sasuke se trouve TRES doué en dessin, -mais seulement quand il a un modèle- malgré ses médiocres compétences) (hors pour le petit dessin du début, il n'en avait pas. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a).

Elle augmente la rapidité et permet de percevoir les coups de l'adversaire à l'avance. Mais ce ne sont pas les seules possibilités qu'offre le sharingan. Il permet... d'hypnotiser, comme d'endormir quelqu'un ou de produire des illusions. Au stade où je me trouve, c'est à dire avec un sharingan développé, on peut même pénétrer dans l'âme des gens comme je l'ai fait pour Naruto. u_u

Il est possible de décupler la puissance de cette pupille en tuant son meilleur ami, comme l'a fait... mon frère, et l'on obtient alors le "mangekyou sharingan". Dans ce cas, les illusions produites sont extrêmement puissantes, on peut même faire revivre des évènements passés à quelqu'un et... (silence) ...Mais ça n'a pas d'importance. Bien, je crois que c'est à peu près tout. (jette sa craie, dans votre figure par ailleurs, et maintenant vous avez un joli bleu en plein milieu du front) J'espère que vous êtes moins ignorants sur le sujet désormais. Allez, salut...

Lexique

Taichou: Capitaine/Chef... C'est un grade militaire.

Dans le prénom Tsukiyo, il y a "lune" c'est donc pour ça que Tsuki a cru que Kurogane parlait d'elle.

Keigo: forme de politesse/ vouvoiement.

Le prochain chapitre paraîtra à la rentrée (Et oui, Sasuke aussi prend des vacances!!) (Oui, c'est rare, mais ça lui arrive!) Notre ninja vous parlera de... Ai (et oui, son heure de gloire est enfin arrivée, après tout le temps qu'elle a passé à baver sur son chef).

ALORS BONNES VACANCES! (Et ne buvez pas trop de saké).


Dernière édition par le Ven 28 Déc - 21:11, édité 1 fois
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Kurogane
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 21:10

Chapitre 8: Aishiteru*.

Agacé, je me cramponnai aux accoudoirs de la chaise où la pauvre princesse de Suwa était assise, et lui dit, en la regardant droit dans les yeux, sharingan découvert:

" Petite, j'ai tout essayé avec toi, mais puisque tu sembles résister à n'importe quelle torture ou chantage, je te laisse deux options. Ou tu te décides à tout m'avouer maintenant, ou bien je te fais voir l'enfer. "

La menace était bien réelle. Si je le voulais, je pouvais rendre fou n'importe qui avec mes pupilles. La jeune fille frissonna. Les yeux clos, le visage crispé par la peur, le cœur battant à rompre sa poitrine, elle balbutia, paniquée:

" Je... Je ne trahirai jamais mon père. Jamais. Vous pouvez me faire ce que vous voulez, je... Je ne dirai rien. "

" Bien, répondis-je en croisant les bras. Tu es courageuse pour une fille de seigneur, je le reconnais. Mais ce ne sera pas suffisant. Je t'aurai prévenue. "

Alors que l'illusion s'emparait de son esprit, la pauvre princesse poussa un cri désespéré qui déchira le silence de mort de la pièce.

Je sortis de la salle d'interrogatoire en poussant un profond soupir. Finalement, la princesse de Suwa ne m'avait pas laissé le choix. Pour obtenir des informations sur le projet de trahison de son père, j'avais du avoir recours à un genjutsu*, et je me sentais fatigué. Cependant, je savais que la journée n'était pas encore terminée et que j'avais encore une montagne de travail. Je n'avais en aucun cas le temps de me reposer.

J'ordonnai à Tsukiyo en baillant de s'occuper de la princesse qui nous avait donné bien du fil à retordre, et d'envoyer quelqu'un informer Tomoyo de ce que nous avions découvert. Puis je me rendis directement dans mon bureau, m'atteler à la montagne de documents qui gisaient sur la table. Je crus que je ne m'en sortirais jamais.

Pour compléter le tableau, depuis que la plupart des filles avaient vu que je commençais peu à peu à me remettre de ma déception amoureuse, elles se coupaient en quatre pour attirer mon attention, et, éventuellement, pour être la prochaine sur la liste. De mon côté, je ne comprenais pas cette agitation chez elles et pourquoi elles se comportaient de la sorte. Toutes les cinq minutes, j'avais droit à: " Chef, vous n'avez pas soif? " ou bien " Chef, vous avez l'air tellement tendu! Vous voulez un massage? " et moi, je leur répondais systématiquement:

" Non, mais par contre, j'aimerais bien que vous me laissiez travailler... EN PAIX! "

Sur ce, je les jetais hors de mon bureau. Et c'était comme cela depuis près de deux semaines.

Alors que j'écrivais à un rythme effréné, ayant l'espoir de terminer avant que le soleil ne se lève, j'entendis un léger bruit de pas. Ai s'était arrêtée devant ma porte. Je soupirai et lui lançai:

" Entre, je sais que tu es derrière la porte. Qu'est-ce que tu veux? J'ai dit que je voulais qu'on me laisse tranquille. "

Ai entra doucement, posa devant moi une tasse de thé brûlante et déclara:

" Le thé est bon pour la santé. Alors je vous en ai fait. Vous devriez faire attention à vous... Vous allez vous tuer à force de travailler comme ça."

" Quoi? m'exclamai-je. Tu ne vas pas te mettre à faire comme les autres et me proposer de me masser, toi aussi?! "

Elle déglutit, puis répondit, d'un air mélancolique:

" Non, je suis simplement inquiète pour vous. C'est tout. Si vous ne voulez pas prendre soin de vous, dans ce cas, faites le au moins pour moi. "

Alors qu'elle tournait les talons, je murmurai, étonné:

" Pourquoi est-ce que tu fais ça? "

Ai se retourna, et dit, posant ses yeux noisette dans les miens:

" Parce que... Je vous aime. Et vous le savez très bien. "

Sur ce, elle s'enfuit en courant, me laissant perplexe, avec ces paroles qui résonnaient sans cesse dans ma tête:

" Parce que je vous aime "


Pendant ce temps, Tsukiyo, qui avait exécuté à la lettre les ordres de Kurogane attendait sa meilleure amie, adossée contre sa porte. Ai, qui savait qu'elle la trouverait devant sa chambre se précipita dans ses bras.

" Alors, comment ça s'est passé? Tu as fait ce que je t'avais dit? Tu t'es déclarée? " Lui demanda son amie.

Ai, blottie contre elle, lui adressa un de ses plus beaux sourires, et lui dit doucement:

" Rentrons dans ma chambre, et je te dirai tout. "

Tsukiyo et Ai s'étaient liées d'amitié depuis que la jeune femme était entrée dans la milice, et à présent, elles étaient proches comme une mère et sa fille, ce qu'elles s'amusaient à se dire.

" Alors, raconte tout à maman! "

Car Tsukiyo ne se contentait pas simplement d'être la "mère"de Ai, elle était aussi son entremetteuse, et avait décidé de l'aider, voyant qu'elle était éperdument amoureuse du beau brun ténébreux qui leur servait de chef. Ai raconta donc tout à sa mère, jusqu'au moindre détail.

" Je vois... fit Tsukiyo, avec un air de professionnelle. A mon avis, le connaissant, tu n'as pas du le laisser indifférent. Je pense que c'est bien parti! "

A ces mots, elles poussèrent en cœur un cri d'enthousiasme comme seul les filles savent le faire, et se laissèrent tomber sur le lit.

" Ah, si seulement il pouvait m'aimer, ne serais-ce qu'un tout petit peu... " soupira Ai, rêveuse.

Tsuki se redressa, et lui proposa, en lui adressant un sourire complice:

" Hmm... Si tu veux, je peux mener ma petite enquête... Mais je pense que ce n'est pas impossible! "

" C'est vrai? s'exclama Ai,les yeux brillants. Tu ferais ça? Je t'adore! "Fit-elle, avant de se jeter dans ses bras.

" Je sais, je suis géniale. " répondit-elle à Ai en riant.

Tsukiyo quitta son amie et entreprit alors d'aller interroger son suspect numéro un: Kurogane.


Depuis que Ai était sortie de mon bureau, je n'arrivais plus à me concentrer, et savais que c'était trop tard pour espérer de tout finir à temps. Je ne savais plus où j'en étais. Je m'étais toujours douté que Ai m'aimait, et avant je ne m'en préoccupais pas; mais le fait qu'elle soit venue me le dire ainsi en face m'avait bouleversé. Je ne savais plus quoi penser d'elle. J'avais besoin de faire le point et décidai d'aller m'entraîner pour m'éclaircir les idées. Je me levai, abandonnant mon travail, et me rendis dans la salle d'entraînement.


Tsukiyo entreprit de trouver son chef. Elle regarda partout où il était susceptible d'être, explorant le QG de la milice de fond en comble. A sa grande surprise, elle ne le trouva ni sur le toit, ni dans son bureau où pourtant il se trouvait toujours. Il ne lui restait qu'un seul endroit où elle n'avait pas encore regardé: la salle d'entraînement. Elle en poussa doucement la porte et fut aveuglée par un rai de lumière vive qui s'échappait de la pièce.


" Ange du mal! Éclair du dragon montant! " criai-je.

Dans la lumière qu'avait projeté l'attaque, je vis Tsukiyo entrer. J'abaissai mon sabre, essoufflé, et dis, en passant mon poignet sur mes lèvres:

" Ce n'est pas tout à fait au point mais ça se rapproche de l'idée que j'en avais. "

Je levai les yeux au plafond, et vis que le rayon d'énergie que j'avais projeté avec mon sabre avait fait un énorme trou dans le toit. Je soupirai en me disant que j'allais devoir tout réparer... Tsukiyo, avança prudemment, au cas où je ne décide de recommencer, et demanda, candide:

" Au fait, nii-san*, qu'est-ce que tu penses de Ai? "

Étrangement, ces mots me pétrifièrent.

" Pourquoi tu me poses cette question? " répondis-je directement, sceptique.

A cet instant, je dus rougir, car elle se moqua de moi.

" Je vois... C'est bien ce que je pensais. Elle te plaît, hein? "

Elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Je n'en rougis que plus et balbutiai, gêné:

" A vrai dire, je... Je n'en sais rien. "

" Quoi? s'exclama-t-elle. Comment ça tu n'en sais rien? "

Je me retournai et lui lançai un regard noir.

" Parce qu'elle est venue dans mon bureau ce matin, elle qu'elle m'a balancé à la figure qu'elle s'inquiétait pour moi et qu'elle m'aimait! Comme ça, d'un coup! "

Tsukiyo soupira. A son goût, je devais en faire trop. Mais elle ne pouvait pas me comprendre ce que je ressentais. Elle s'enquit alors, nonchalamment:

" Et qu'est-ce que ça t'a fait? "

Je lâchai un rire nerveux.

" Ca fait que maintenant je ne sais même plus quoi penser d'elle... Ni qui elle est pour moi... Et si je l'aime ou pas. "

Ma cadette sembla hésiter un instant, puis dit, comme si c'était parfaitement logique:

" Si tu t'interroges autant c'est que tu l'aimes. "

Je n'en étais pas aussi sûr qu'elle et répliquai:

" Qu'est-ce que tu en sais? "

Elle prit alors l'air le plus sérieux que j'aie jamais vu chez elle et me répondit:

" Si tu ne l'aimais pas et qu'elle t'avais dit "je t'aime", tu t'en serais complètement moqué et tu ne te torturerais pas l'esprit à comprendre pourquoi tu penses autant à elle maintenant. Tu aurais fait comme pour les autres et tu l'aurais envoyée balader... "

Comme elle vit que je ne répondais pas, elle ajouta:

" Quoi? Ca te ferais si mal que ça de me dire "Tu as raison Tsukiyo, tes conseils sont sages, je vais les suivre" pour une fois? "

Je savais pertinemment qu'elle avait raison, mais il y avait une dernière pensée qui m'empêchait de passer à l'acte.

" Disons que... La première expérience que j'ai eue de l'amour ne s'est pas vraiment bien terminée... Et je n'ai pas envie que ça se finisse de la même façon... "

Je m'étais juré de ne plus jamais subir ce qu'Hana m'avait fait. Tsukiyo s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule en signe de compassion.

" Je ne connaissais pas Hana et je ne peux rien dire pour elle, me dit-elle. Mais je sais que Ai est une fille bien. Je la connais, et crois moi, elle ne serait pas capable de te faire un tel coup. Elle t'aime trop pour cela. "

Je poussai un profond soupir et déclarai, en regardant une dernière fois le toit dévasté:

" Très bien. Je vais aller lui parler. "

Je rangeai mon sabre et pris la direction de la sortie. Une fois au niveau de la porte, je lui dis, avant de partir:

" Merci... "

Elle me sourit, puis me rappela à l'ordre, en désignant le toit:

" Je te préviens! TU vas réparer ça! Pas moi! "

Je partis en souriant de même.

Je trouvai Ai tout de suite, sans prendre même le temps de la chercher. Elle était debout devant la porte de mon bureau, et semblait m'attendre. Directement, je lui proposai d'aller au lac. Elle accepta. Nous nous assîmes sur la berge, et discutions, en admirant les couleurs brûlantes du ciel produites par le soleil couchant.

" Écoute Ai, pour ce que tu m'as dit ce matin... " Commençai-je.

" Pardon d'avoir été aussi directe... Mais, vous comprenez, il fallait que ça sorte et je... " Me coupa-t-elle, affolée.

" Calme toi, dis-je. Je voulais juste te dire que ce que tu m'avais dit ce matin m'avait beaucoup... touché."

En m'entendant dire cela, Ai rougit et essaya de cacher son visage, honteuse.

" Et que... repris-je, en la regardant dans les yeux. Je crois bien que moi aussi je... "

Je pris une grande respiration et poursuivis:

" Aishiteru*, Ai. "

Doucement, je glissai ma main derrière sa nuque et l'embrassai. Je sentis ses larmes couler sur ma peau. Elle pleurait.


Alors qu'à son insu son objectif avait été atteint, Tsukiyo sortit de la salle d'entraînement en soupirant et monta sur le toit, comme le faisait toujours Kurogane. Elle se dit que peut être, cela l'aiderait elle aussi à vaincre son coup de blues; car elle se sentait plus seule que jamais. Peu à peu, elle commença à jalouser Ai, car elle aussi, secrètement, aimait son aîné plus que tout.

C'est alors que Kyo monta également. Il avait vu Tsukiyo dans un état proche de la déprime, alors qu'habituellement elle était constamment de bonne humeur, et entreprit de la réconforter. Il s'assit près d'elle, et dit, d'un air tout aussi mélancolique:

" Alors, comme ça ton frère et ma sœur sortent ensemble... "

Il hésita un instant, puis poursuivit:

" Moi, je n'ai personne. "

Doucement, Tsukiyo lui répondit, entre deux sanglots:

" Moi non plus . "

" Ca te dirait qu'on sorte ensemble? " Lui demanda-t-il, en lui caressant les cheveux.

Tsukiyo sécha ses larmes, releva la tête et lui sourit. Elle avait toujours voulu que Kyo lui dise cela, et se dit que peut être, cela l'aiderait à oublier Kurogane...

" J'aimerais beaucoup, oui. "

Ce soir là, deux couples s'embrassèrent au même moment.


Le lendemain, dès qu'elle fut au courant de ce qu'il s'était passé la veille, Tsukiyo ne put s'empêcher de venir me pourrir la vie... Elle me trouva dans mon bureau, en train de m'occuper de la montagne de travail que j'avais délaissée pour Ai, et me dit, avec un sourire carnassier:

" Alors, comme ça tu es doux comme un agneau avec ta petite amie? "

" Fiche moi la paix. Ca ne te regarde pas. " Fis-je, sans prendre la peine de lever les yeux de ma feuille.

" C'est drôle, poursuivit-elle, comme ça tu m'évoques plus le dragon. Ou bien l'ours peut être? "

J'essayai tant bien que mal de ne pas céder à la provocation et me cramponnai de plus belle à mon pinceau et à mes calculs.

" Qu'est-ce que ça a du être drôle quand tu lui as dit, avec ta voix de basse, (car ma voix était devenue
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_minipostedVen 28 Déc - 21:10

assez grave à présent) "AISHITERU, AI"! J'aurais voulu entendre ça, tiens! "

C'était le mot de trop. La goutte qui faisait déborder le vase. Elle avait signé son arrêt de mort.

" J'VAIS TE TUER!! " Hurlai-je en me levant et en me précipitant à sa poursuite.

" Tu vois? Qu'est-ce que je te disais? Un dragon! " Cria-t-elle en fuyant.

Tandis que les insultes et les shuriken pleuvaient, elle ne pouvait pas être plus heureuse. Elle prenait un malin plaisir à me faire sortir de mes gonds.


Ai n'avait pas la beauté unique d'Hana, mais son âme, elle, était d'une beauté sans égal et la force de ses sentiments sans pareille. Cette fois-ci, Sasuke ne s'était pas trompé. C'était la bonne personne. La fille qu'il lui fallait depuis le début.

Mais à présent, il devait se préparer à une rencontre douloureuse. Car pendant ce temps, son frère Itachi, criminel recherché, venait, avec son binôme à la peau bleue, d'accoster au Japon...

BONUS: Ssassuke, le charmeur de sserpents.

Aujourd'hui, ce sera moi, le grand Kyo qui vais prendre cette plume, afin de vous raconter un fait effrayant dont nous avons fait la découverte, nous les ninjas de la milice du Japon. Notre chef nous faisait déjà froid dans le dos, mais ce jour là, nous eûmes envie de nous cacher sous nos lits.

Parfois, en écoutant à la porte de son bureau, nous pouvions entendre le chef parler apparemment tout seul. Nous décidâmes, Ikki, Haru, Tsuki, Ai et moi de résoudre ce mystère. Collés contre la porte, avec la crainte que le chef ne nous repère, nous l'écoutions "discuter".

" Écoute, je te répète que je n'avais pas le choix. Je devais le tuer. " Dit-il.

Une voix étrange, comme venue d'outre tombe, lui répondit:

" Sss... Ca t'arrive aussi d'avoir... Sss... tort... "

" Répète ça et je t'arrache les écailles une par une. " Déclara-t-il, froidement.

La voix se ravisa.

" Sss... Orochimaru était plus clément que toi... "

Alors que le chef semblait animé d'une colère noire, nous prîmes notre courage à deux mains et ouvrîmes la porte.

Nous le vîmes, avec une sorte de cobra violet enroulé autour du bras, qui siffla quand il nous vit.

" Qui ssont-ils, Ssassuke? " Demanda l'animal avec un air menaçant.

Nous prîmes nos jambes à notre cou.

" LE CHEEEF EST AMIS AVEC DES SERPENNNTTTTSSS!!!! TOUS AUX ABRIIIIS!!!! "

Il nous expliqua plus tard, furieux, qu'il pouvait en invoquer et que si nous continuions à faire de tels scandales il n'hésiterait pas à en appeler un géant pour qu'il nous dévore, ce qui nous calma instantanément. Il y a une morale à cette histoire. Ne jamais énerver le chef, à moins d'avoir envie de finir dans le ventre d'un reptile.

Lexique
Aishiteru: Je t'aime ^^
Genjutsu: L'art de produire des illusions.
Nii-san: Diminutif de grand frère.

Le prochain chapitre paraîtra, lui, à la rentrée (j'ai eu pitié de vous pour celui-ci mais ça ne se reproduira pas deux fois XD). Ne le ratez surtout pas! Sasuke devra affronter son mystérieux frère! En attendant, passez de bonnes vacances! (tiendrez vous jusque là??)
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MessageSujet: Re: Evasion (Chapitres 1 à 8)   Evasion (Chapitres 1 à 8) Icon_miniposted

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