Izumi itsumei~» Hestia [Fini :3]

MÉTHODE N°2

|...Me...|

« Tu ne devrais pas t’apitoyer sur ton sort comme tu le fais, ça ne fait qu’accroître ta solitude… »

La voix houleuse qui venait de parler fut accentuée, puisque la personne à qui appartenait la voix venait d’apparaître devant le foyer qu’Izumi fixait avec une grande admiration, comme si ces flammes étaient un don de dieu qu’il fallait vénérer avec tout l’amour et la sagesse possible. C’était, en vérité, ce qu’elle pensait réellement du feu. Toute sa vie, Izumi avait adoré jouer avec les flammes, car c’était son élément et parce qu’elle avait une attitude un peu pyromane, qui faisait peur à ses parents et à son frère. En fait, la jeune femme était reniée par sa famille pour son manque d’autorité et son éternel sourire arrogant. Pourtant, Izumi n’avait rien d’une femme qui se croyait meilleure que tout le monde, elle était respectueuse et intelligente, les gens aimaient discuter avec elle, mais ne désiraient jamais plus qu’une courte conversation. Probablement que cela était normal, c’était, en tout les cas, ce qu’elle croyait…

Oshiro, Izumi vivait au Japon depuis sa toute jeunesse, elle était née là-bas et ne pensait même pas à déménager un jour. C’était un autre côté de sa personnalité : Izumi n’était jamais intéressée par les autres, se contentant de se préoccuper de sa petite personne. Ayant un esprit plutôt contradictoire, on pouvait actuellement dire qu’Izumi possédait deux personnalités qui ne cohabitaient pas ensemble dans une parfaite harmonie. Au contraire, cette deuxième personnalité la torturait de l’intérieur et lui donnait une impression tout à fait différente de celle qu’elle avait eut toute sa vie. La jeune demoiselle se sentait pour le moins étrange et secouée depuis quelques temps, comme si quelque chose s’était logée au fond de son esprit pour la faire changer d’attitude, quelque chose qui, avec une force soutenue, semblait vouloir poindre de son corps pour s’enfuir… La Izumi calme et indifférente d’autrefois se trouvait maintenant une attirance pour les autres, s’intéressant à la tristesse et aux problèmes d’autrui ; ce qu’elle n’avait jamais fait auparavant.

On ne pouvait affirmer qu’elle appréciait ses nouvelles initiatives complètement dissemblables de celles d’autrefois, mais il était apparent qu’Izumi avait changée d’une façon intrigante et imposante par rapport à sa vie antérieure.

Quoi qu’il en soit, la voix qui avait retentit précédemment était celle d’une femme qui était très similaire à Izumi, grande, brune et possédant de grands yeux gris, elle avait les mains sur les hanches en une image pour le moins caricaturale d’une mère inquiète et préoccupée. La jeune enfant effectua un long soupir qui ne semblait plus finir, levant les yeux au ciel sous le poids exaspérant des stupidités de sa mère. Kaori exécuta un tour complet, immobile devant le feu de foyer, et prit dans ses mains une photo encadrée qui était posé sur l’âtre. Comme Izumi s’y attendait, des larmes apparurent bientôt aux yeux de Kaori qui étouffa ses sanglots en posant une longue main sur sa bouche crispée.

« J’ai l’impression que ça fait des années, alors que c’est si récent… »

Une poussée d’affection pour sa mère suffit à Izumi pour se lever et poser sa tête sur l’épaule de Kaori.

« Il n’aurait jamais voulu que tu pleures en le regardant, il aurait voulu que tu souri. Papa ne voulait que notre bonheur. »

Izumi ne put s’empêcher de songer qu’il n’y était pas parvenu. Depuis quelques temps, les deux femmes étaient particulièrement éteintes, comme si la flamme qui représentait leur humeur s’était vue soufflée par un individu invisible et qu’il n’était plus possible pour elles de reculer devant ce manque total d’amusement par rapport à leur vie. Tout semblait si gris, dénué de sons et de couleurs. Lorsque Izumi entendait un rire dans la maison, elle ne pouvait s’empêcher de songer qu’elle avait rêvé et qu’il ne s’agissait que d’un épisode supposément désopilant d’une série que sa mère écoutait religieusement chaque jour à la même heure. Pourtant, lorsque Kaori invitait des copines chez elle, Izumi savait qu’elle retrouvait le bonheur et qu’elle pouvait enfin prendre du repos, qu’elle pouvait être elle-même et oublier son mari si atrocement décédé.

Les cheveux d’un blond tirant pratiquement sur le pêche d’Izumi étaient d’une longueur infinie, bouclés et soigneusement brossés. Elle était le seul membre de la famille à posséder une tignasse pareille, et, croyez-moi, elle en prenait bien soin. Jeune et fraîche, Izumi ne recherchait pas l’amour, car elle trouvait insensé de s’accrocher à quelqu’un comme les amoureux le faisaient. De plus, elle n’était pas encore certaine de ses attirances sexuelles, même si, autrefois, elle avait eue quelques conquêtes d’un soir. Son père, elle se le rappelait très bien, n’avait rien dit, mais s’était contenté de lui adresser un clin d’œil mesquin et de continuer à préparer le dîner. Kaori n’avait répondu à sa fille que par un hochement de tête, avait replacé la photo sur l’âtre et s’était dirigé un peu précipitamment à l’étage supérieur. Izumi se laissa choir {HS : Comme une baleine huhu xDD} dans son fauteuil fétiche, continuant de fixer les flammes jusqu’à en avoir mal aux yeux. Alors, elle sentit le besoin étrange d’aller faire un tour dehors, ce qui n’était évidemment pas dans son habitude. Certaine que c’était encore un mouvement stratégique de sa deuxième personnalité, Izumi enfila un chandail plus confortable, et se dépêcha de sortir à l’extérieur.

Il n’y avait rien de bien intéressant dans les alentours, en fait, rien n’était bien différent d’habituellement, puisque Izumi vivait dans une banlieue particulièrement petite où tous les habitants connaissaient les faits et gestes de leurs voisins. Cela avait toujours été la chose qu’elle détestait le plus, sinon, ça pouvait être sympathique de vivre dans un environnement aussi convivial.

Au détour d’une rue, Izumi rencontra un jeune homme qui semblait se parler tout seul, apparemment angoissé et les yeux exorbités. Inquiète, mais aussi particulièrement intriguée par cela, elle ne se pria pas pour aller lui parler, laissant sa timidité de côté…

« Qu’y a-t-il ? Vous allez bien ? »

L’individu ne répondit pas, mais il sembla se calmer et se posa dos au mur de brique de l’appartement de droite, suant et soufflant comme un bœuf. Ce n’était vraiment pas normal tout ça, il y avait quelque chose qui n’allait pas. En fait, le pire était bien que Izumi avait vécu la même chose il y avait quelques jours, étouffant complètement comme si un poids invisible était tombé brusquement sur ses épaules, encombrant chaque parcelle de son esprit et la faisant frissonner de toute part. Maintenant qu’elle y repensait, c’était depuis ce jour-là qu’elle avait commencé à être ce qu’on pourrait qualifier de ‘gentil’…

« Qui...qui êtes-vous ? »

C’était l’homme qui avait parlé, fixant le sol d’un air épuisé. Izumi haussa un sourcil d’indignation face à la voix plus qu’impolie de l’individu, après tout, elle avait été relativement amicale avec lui et elle lui avait demandé si il allait bien. Il aurait pût être d’avantage reconnaissant envers elle et tout le mal qu’elle s’était donnée pour le réveiller de sa transe. Elle s’apprêtait à répondre, mais remarqua qu’il ne semblait pas lui parler à elle, mais à quelqu’un que Izumi ne semblait pas voir. En effet, l’inconnu avait l’air de répondre à des questions, argumentant sans cesse et exposant son trouble à celui que Izumi ne pouvait apparemment pas voir et entendre. Pendant ce temps, la jeune femme de 19 ans se posait de sérieuse questions sur l’évènement qui s’était produit le samedi d’avant, alors qu’elle allait acheter quelques aliments pour sa mère. Était-t-il possible qu’elle ait rencontré l’une de ces personnes translucides et qu’elle ne s’en soit pas rendue compte ? Alors qu’elle faisait travailler son cerveau sur la question, une voix chaude et calme retentit, venant de nul part. Terrifié, Izumi tourna sur elle-même pour tenter de trouver l’endroit d’où provenait la voix. Malheureusement, elle ne trouva personne.

« N’aie pas peur, tu ne peux pas me voir, car je suis en toi. Je m’appelle Hestia, je suis une déesse. J’ai pris possession de ton corps… »

Évitant de répondre, Izumi posa une main sur son ventre, comme si elle pourrait attraper cette voix effrayant en la bloquant de sa main. Elle jeta un coup d’œil furtif à l’autre homme qui continuait de parler tout seul et choisit le chemin inverse pour retourner sur la grande rue. Elle tenta de vider son esprit de tout ce qui pouvait être relié à cette Hestia, se promettant de faire tout son possible pour que cela ne se reproduise pas. Izumi voulait tout oublier, renonçant à cohabiter avec cette entité invisible et reprit le chemin qui l’avait mené dans cet endroit.

***

Depuis ce temps, Izumi vivait en cohabitation avec Hestia, étant obligée d’accepter cette nouvelle « amie » qui avait pris possession de son corps. N’étant pas d’origine très amicale, très joyeuse, Izumi détestait par-dessus tout l’attitude qu’Hestia l’obligeait à utiliser. Pourtant, au fond d’elle-même, elle était relativement contente de pouvoir enfin se confier à quelqu’un sans que, jamais, celle-ci n’aille colporter ses secrets...

VI. QUESTIONS HJ.

Comment avez-vous découvert ce forum ? Par le biais d'un TopSite.
Comment trouvez vous le design de ce forum ? Affreux...Haaaan, mais non il est sublimement incroyaaable <33
Comment trouvez vous l'intrigue de ce forum ? Sympa, ça donne une certaine ligne de conduite, et, en même temps, on peut créer un personnage qui nous plaît (tout en étant dans le monde tant aimé du Japon actuel u_u).

*Whaa la cruche d'admin* Ben c'est parfait,

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