_Lilywhite Alice Deliah ~ _The Bloody Doll || Gaïa ||

Les Dentelles Noires de ma Robe,
Mon Visage de Porcelaine,
Ce Sang sur mes Mains,
Qui suis-je ?

† _The Bloody Doll †

Identité :

Prénoms & Nom : Lilywhite, Alice Deliah
- Signification des Prénoms : Lilywhite pourrait se traduire par « Lis Blanc » mais sa traducton exact vient de l'expression anglaise « Lily-white » qui signifie « Blanche et Innoncente comme le Lis ».
Date de naissance et Âge:
- Anniversaire de Naissance : 31 Octobre 1846 ~ 176 ans
- Anniversaire de Mort : 16 Décembre 1858 ~ 12 ans
Sexe : Féminin
Race : Vampire.

Physique :

Chevelure : Lilywhite possède de longs cheveux blonds comme les blés, qui cascadent jusqu'au niveau de ses genoux, comme un bouquet de fils de soie. Elle a une frange qui cache son front pâle. Deux mèches tressées, de chaque côté de son visage fin, émergeant de son abondante chevelure, ajoutent de l'originalité à sa coiffure. Le plus souvent, elle y attache un gros noeud dont la couleur va avec sa robe, et se fait quelques fois des anglaises ou des couettes.
Yeux / regard : Lilywhite possède des yeux remarquables : deux grandes flaques bleus myosotis qui varient légèrement de couleur suivant son humeur. Du bleu clair lorsqu'elle est ravie au bleu-gris lorsqu'elle est furieuse. Son regard prend la plupart du temps une expression innocente, calme et douce. Personne ne sait vraiment si c'est son regard naturel ou si elle se forme à prendre cet air pour manipuler les gens. Très sûrement les deux. Sinon, il y passe très souvent une lueur taquine, moqueuse et ironique. Ses yeux sont très expressifs et si l'on fait attention, on peut lire en eux comme dans un livre ouvert, c'est pour cela que qand elle a quelque chose à cacher, Lily baisse la tête et refuse de regarder qui que ce soit dans les yeux. Cependant, il faut aussi s'en méfier. Ses yeux peuvent être un arme redoutable. A force fixer ces iris si beaux et ensorcellant, on oublie ce qui se passe dans son dos... N'est ce pas Verity ? (attention, elle tape fort...)
Visage / expression et couleur de peau : Lilywhite a la peau pâle comme la porcelaine ; un teint frais, pur et délicat. Son visage, qui conserve encore quelques rondeurs de l'enfance, est juvénile, arborant une expression innocente et même un peu perdue. Mais il peut se révéler joliement moqueur, ironique, taquin et même méchant en maintes occasions, tout comme il peut être d'une tristesse déchirante (elle fait semblant ! Lui faîtes pas confiance !) ou afficher un de ses fameux sourire narquois. Tout comme ses yeux, il est très expressif, ses sourcils, sa bouche et son nez sont toujours en mouvement, une nouvelle moue à la clé. Ses traits sont très fins et gracieux. Sa bouche elle, comporte des lèvres plutôt pâle et une dentition blanche et bien alignées, avec toutefois quatre canines pointues qui la rend originale par rapport à une petite fille normale (attention elle mord).
Silhouette : Lilywhite est plutôt petite pour son âge, 1m38, mais ça ne la dérange pas du tout, au contraire, comme ça elle paraît plus jeune qu'elle ne l'est, ce qui lui sert à attendrir ses proies et à endormir la méfiance de ses ennemis (quand je vous disez qu'il ne fallait pas lui faire confiance !). Lily est très svelte voire carrément frêle et anguleuse. Ses membre sont graciles avec des articulations assez osseuse, ses mains petites aux longs doigts effilées. Elle est dépourvue de toute trace de poitrine et de puberté.

Caractère : Lilywhite a un caractère bien trempé. Elle est extrèmement capricieuse, butée, opiniâtre, têtue et déterminée : elle ne lâche jamais le morceau ! Et c'est pas après 176 ans que ça va changer. Lorsqu'elle désire quelque chose et que son esprit est fixée dessus, impossible de la raisonner (à part peut-être sa soeur). Lorsqu'elle est contrariée, le plus souvent elle se met à hurler et à faire une crise comme une vraie gamine. Après tout, il faut dire que faire la gamine, ça l'amuse beaucoup. Et plus ça énerve tout le monde. Génial ! Elle adore prendre un air enfantin et sauter partout, toucher à tout, en demandant avec une voix haute perchée : « Et ça c'est quoi ? Oupss ! Il est tombé ! J'ai pas fait exprès ! » Mais bien sûr que si elle l'a fait exprès. En plus, c'est une pleurnicheuse accomplie et une peureuse !
La petite vampire se donne toujours en spectacle. Elle aime attirer l'attention, qu'on la regarde, que l'on admire sa beauté... Alors un des pires affronts que vous pouvez lui faire, c'est de l'ignorer. Lily aime danser, faire des tours, chanter, réciter des poèmes ou raconter des histoires dans les rues pour se faire de l'argent. Elle tire également les cartes, possèdant un réel don pour la voyance.
Malgré ce comportement infantil, avec ses presque deux siècles d'expérience, Lily peut se révéler être quelqu'un de très intelligent. Vive, rusée, matoise, calaculatrice, manipulatrice et sounoise. Les coups fourrés et les manigances, elle adore ça ! Elle est toujours en train de comploter pour tout : traquer une proie, attaquer un ennemi, gagner de l'argent... Alors sa visage s'éclaire et elle lance gaiement : « Verity ! J'ai une idée ! » La vampirette a toujours des idées, plus ou moins bonnes, certes, mais elle est toujours en train de cojiter.
En dépit du fait qu'elle soit pus douce et plus gentille que sa soeur, Lilywhite reste quand même dangereuse. Elle est assez imprévisible et peut avoir des réactions irréfléchies destructrices, même si cela doit lui faire du mal à elle. Toujours cette ténacité récurente. C'est une maladie !
Mais Lilywhite reste le Yin de Verity et Verity le Yang de Lilywhite. A elle deux, elle ne forment qu'un seul et redoutable adversaire. Elles sont si soudées que c'est limite si elles ne décident pas de fusionner. Lily éprouve une affection sincère pour sa soeur et serait vraiment effondrée s'il lui arrivait quelque chose. C'est son point faible. Et en plus, entre nous, Lilywhite est bien contente que Verity soit là parce-qu'elle est une froussarde et qu'elle a besoin d'elle pour se défendre !
Autre point faible intéressant : son orgueil. Lily est tellement nombriliste et vaniteuse qu'elle oublie tout le temps qu'elle ne peut pas se refléter et porte toujours un miroir sur elle pour se regarder de temps en temps, avant de se rendre compte que ça fait 164 ans qu'elle ne se reflète plus dans rien. En flattat son ego, on peut peut-être arriver à quelque chose...
La fillette à une passion pour les poupées. Elle en a plein ! D'ailleurs, elle se promène toujours avec au moins une sur elle. C'est à cause de sa passion pour elles que la petite fille s'est donnée le surnom de Bloody Doll. Un surnom à double sens qui peut pouvoir dire « Poupée Sanglante » mais aussi « Satanée Poupée » , Bloody étant également une insulte (par exemple, Bloody Stupid = Con). Elle aime égalment les peluches.
Autre hobby : collectionner les poisons. Surtout s'ils sont rares et font périr dans d'attroces souffrances. Vous êtes pévenus, Lilywhite transporte toujours un certain nombre de petites fioles empoisonnées sur elle, dans les replis de sa robe.
Lilywhite est atteinte d'une forme particulière de schizophrènie : elle se prend pour une poupée à ses heures ! Dans ces moment là, mieux vaut ne pas la contredire. Elle se métamorphose en la fameuse et cruelle Bloody Doll.
Lily a peur de l'eau. D'ailleurs, elle ne sait pas nager. Normal pour une native de l'Angleterre Victorienne. A propos, la fillette est assez vieux jeu.
A part ça, la fillette adore les sucettes, les bonbons et tout ce qui est sucré. Devinez quoi ? Elle en a toujours sur elle aussi ! On ne se doute pas de tout ce qu'on peu caser dans une robe à froufrous...

Rêve : Se trouver un mari et être une vraie princesse.
Cauchemare : Devenir hideuse.
Talents : Lilywhite, comme je l'ai dis plus haut, sait danser, chanter, tirer les cartes, réciter merveilleusement des poèmes et raconter des histoires.

Histoire :

Origine / Nationalité : Lilywhite est purement Anglaise, elle est née à Londres.
Lieu d'habitation : Lily erre çà et là, choissant presque chaque jour un nouvel endroit où crécher.
- Style d'habitation : Lilywhite ne reste jamais très longtemps au même endroit mais le c'est toujours classé dans le genre « Crasseux - Sinistre - Mal Famé » .
Dieu Incarné : Gaïa, mère nourricière, déesse de la Terre.
Pouvoirs | Armes :
- Equipement :- Des fioles de poison
  - Ses cartes de tarot pour prédir l'avenir
  - Des poupées et des peluches
  - Des Sucreries
  - Une ombrelle assortie à sa robe du jour (peut servir d'arme)
  - Un éventail
  - Un petit pistolet tout droit sortit de l'Angleterre Victorienne.

Famille : La famille de Lilywhite est très sommaire. Sa mère, une prostituée du nom de Victoria, est morte en leurs donnant le jour, à elle et sa soeur. Son père, quant à lui, est un pur inconnu, mort depuis longtemps. Le seul membre de sa famille encore vivant est bien sûr sa chère soeur jumelle adorée, Verity Lys Deliah.

Vie de votre personnage désormais :

Situation Familiale: Elle entretient d'excellentes relations avec Verity, avec qui elle partage sa vie depuis le berceau.
Métier: Lily n'a pas vraiment de métier. Elle se produit dans les rues en chantant, dansant, récitant des poèmes et des histoires et en tirant les cartes pour gagner sa vie, avec l'aide de Verity qui, elle, fait des tours de magie. Garre à celui qui passe devant elles sans rien leur donner... Un indice : ce sont de vraies petites pestes.
Ambitions pour l’avenir : Lilywhite désire de tout son coeur sortir de la misère et de la précarité et aspire à devenir quelqu'un d'important, que l'on reconnaisse enfin ses talents et que l'on cesse de la traîner dans la boue.

Question subsidiaire :

Comment avez-vous découvert ce forum ? Héhé... :siffle:
Que pensez-vous du forum : Très bien ! *.*

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Histoire :

Londres, 31 Octobre 1946.
Le froid commençait à ravager la capitale anglaise, enveloppant ses habitants dans une sorte de léthargie glacée. On avançait, la tête rentrée dans les épaules, luttant contre la bise hivernale. Il gelait à pierre fendre. Le souffle condensé des chevaux et la fumée de cigarette emplissait les rues de Londres. Des ivrognes agrippés à leur bouteille comme à leur vie se serraient les uns contre les autres dans les ruelles malodorantes. Les prostituées espéraient de tout leur cœur à se faire remarquer afin de pouvoir être au chaud. Dame Hiver arrivait très tôt cette année.
Quelque part dans le dédale mal famé de petites rues, se trouvait un taudis parmi tant d’autre. Sur le point de s’écrouler, misérable, crasseuse. Mais à l’intérieur se trouvait Victoria, comme la Reine mais nettement plus basse dans l’échelle sociale, une prostituée. La sueur perlait sur son front ; allongée sur son lit, appuyée sur ses coudes, le visage déformée par la douleur, elle s’efforçait de souffler profondément. Elle était entourée d’un docteur d’origine douteuse et de deux amies fidèles qui lui tenait les mains pour la rassurer. Vous l’avez comprit : Victoria s’apprêtait à accoucher.
Quelques cris et souffrances plus tard, la jeune femme exténuée était couchée dans son lit en regardant ses filles, dans les bras de ses amies, avec un mince sourire. Elle était dangereusement pâle. La jeune mère murmura :

Victoria – « La p… première née s’appellera… V-Verity… La deuxième… Li… Lilywhite. »

La prostituée s’éteignit dans un dernier soupir de douleur.

Les amies de la défunte Victoria, elles aussi de piètre condition, décidèrent de ne pas s’embarrasser de deux jumelles, aussi mignonnes soient-elles. Dès qu’elles sortirent de cette pitoyable chaumière, les deux jeunes femmes coururent déposer leurs bruyants colis devant un orphelinat, où, alertée par les pleurs, une religieuse sortit et trouva sur les marches deux bébés. Poussée par son esprit bienveillant, la jeune religieuse les ramassa et entra dans le couvent.

Les deux jumelles recueillies par l’Eglise héritèrent des noms choisis par leur mère, comme convenu, grâce à deux petits papiers déposés entre leur couverture. Verity et Lilywhite. La première, en grandissant, se révéla avoir de beaux cheveux roux et bouclés, la deuxième possédait une magnifique chevelure blonde et raide. Un moyen efficace pour reconnaître les deux fillettes alors âgées de 4 ans. Les religieuses s’occupaient scrupuleusement d’elles et essayant de les mettre sur la voie de la sagesse et de la piété. Sans grand succès pour le moment ! Verity ne cessait de dire toute sorte d’insanités sur les gens avec une lueur méchante dans ses yeux bleu myosotis, comme ceux de sa sœur, et Lilywhite adorait se donner en spectacle en chantant et dansant de façon peu correcte dans les couloirs du couvent, d’on on ne pouvait la déloger sous peine de subir un caprice à faire s’écrouler le bâtiment. Ça passera, ça passeras, se disaient les religieuses. Mais non. Toutes deux faisaient un boucan de tous les diables et étaient pires qu’un essaim de sauterelles. Elles volaient et mentaient effrontément. Lorsqu’on leur donnait une correction, les fillettes hurlaient à la mort jusqu’à ce que leur tortionnaire batte en retraite.
Les deux jumelles étaient sans cesse fourrées ensembles. Quand l’une apparaissait, l’autre n’était jamais bien loin. Surtout lorsqu’il s’agissait de faire un mauvais coup aux pauvres femmes d’Eglise. Pourtant, de loin elles étaient mignonnes avec leurs petites robes assorties et leurs visages frais. Mais juste de loin. Après, on pouvait apercevoir leurs sourires narquois, leurs regards ironiques et leurs grimaces, indignes de jolies petites filles élevées dans un couvent.

Bien sûr, il arrivait parfois qu’elles soient sages. Ces jours bénis, les sœurs ne remerciaient jamais assez dieu, elles étaient sûres que ces jumelles avaient finalement, au fond d’elle, cette lueur sacrée. Ce fut pourtant le jour des 7 ans des jumelles que Dieu décida de punir ces jumelles pour avoir profané l’une de ses nombreuses maisons. C’était Halloween, c’était aussi l’anniversaire de Verity et Lilywhite. Les jumelles adoraient leurs anniversaires, c’est pour elles une occasion de se produire plus qu’habituellement, on est plus clément le jour de l’anniversaire, on a toute sorte de cadeau…

Alors que les fillettes refaisait leur lit miteux, Verity et Lilywhite eurent des surprises… Celle de Lilywhite était déjà plus alléchante, sous ses draps sale se trouvait une jolie petite poupée aux boucles blondes. Avec un petit mot mal écrit, rempli de faute, sûrement un orphelin amoureux « A toi, ma jolie poupée »

Paranoïa – « AAAAAAAH ! Qu… Qu’est-ce que… »
Bloody Doll – « Verity ? Ça ne va pas ? »

Verity se retourna vers toutes les personnes présentes dans le dortoir. Ses yeux céruléens faisaient sentir une certaine haine, les sourcils froncé, le visage crispé, Verity ressemblait à une démone, tous connaissait le caractère violent de la fillette, c’est pourquoi personne n’osait s’attaquer à elle ou a sa sœur de peur de voir leur tête tomber, mais, personne n’avait jamais eu aussi peur. C’était comme un cauchemar, la méchante sorcière se déchaînait sur de pauvres enfants. Où était le héros pour les sauver de cette haine soudaine ? Malgré ses sept ans, et ses merveilleuses boucles rousse, la jumelle était effrayante

Paranoïa – « Je… Je vais les tuer… »
Bloody Doll – « Verity qu’est-ce qui… KYAAAAAAAAH ! »

La jeune Lilywhite serra sa poupée nouvellement acquise en découvrant dans les draps blancs maculés une douzaine d’araignées. Elle n’osait même pas approcher sa main pour attraper la carte au milieu des araignées. Verity elle, lança rapidement sa main dans le lit pour l’attraper, d’un geste rapide elle la parcourue « Tu ne mérite pas ta sœur ! Crève ! » Elle laissa tomber la carte sur le lit, et un sourire sadique vint fendre ce visage d’ange. On osait la menacer ? Il allait payer, elle ignorait encore comment, mais lorsqu’elle le saurait, ce garçon ne s’en sortirait pas. Elle serra sa sœur dans ses bras, se moquant à présent des araignées.

Paranoïa – « Dis Lily, comment tu vas l’appeler, ta poupée ? »
Bloody Doll – « Loly Garbage… »
Paranoïa – « Joyeux anniversaire Lily ! »

Et Paranoïa laissa soudainement toute sa haine s’en aller, oh bien sûr, il n’allait pas s’en sortir… Mais aujourd’hui était leur anniversaire non ? C’était la porte ouverte à de nombreuses possibilités, et puis ces araignées étaient au final un bon cadeau d’anniversaire. Il prévenait les autres, de la folie des deux jumelles…
Le 31 octobre, c’était Halloween, et les sœurs laissait ce jour aux déguisements et aux joies. Lilywhite avait eu une excellente idée de vengeance, et Verity pour une fois la suivait. Elle avait volé une petite sacoche, dans la quelle elle enferma les araignées, et puis, elle suivit sa sœur pour accomplir sa vengeance… Après tout, même si Lily n’avait pas toujours d’excellentes idées, celle ci était vraiment méchante et diabolique, c’est pour cela que Dieu les puniraient, mais elles s’en moquaient, elles n’étaient plus croyantes depuis longtemps.
Lilywhite présenta son plan génial à sa sœur : elle-même servirait d’appât et le garçon en question viendrait sûrement la trouver histoire de batifoler. Verity, elle, n’aurait plus qu’à venir le cueillir. Le lendemain, donc, Lily, toute fraîche et innocente, gambadait, seule, dans les couloirs du convent en chantonnant. Ses longs cheveux blonds virevoltaient derrière elle, invitant ses admirateurs à la rejoindre dans sa danse joyeuse. Elle tenait Loly Garbage dans ses bras frêles et pâles. Consciente des regards qui la suivait, la fillette ne s’en dandinait que d’avantage. Enfin, elle s’arrêta dans le cloître et s’assit sur un des rebords en pierre. Verity, pendant ce temps, était allée se cacher derrière une des lourdes portes en bois qui débouchaient sur cette belle cour intérieure. Tandis que la jolie fillette arrangeait ses couettes blondes, un jeune garçon, tout timide, s’approchait avec, dans la main, un bouquet de fleurs arrachées dans le cloître en question, il y a juste quelques secondes. Lilywhite avait toujours eut le rôle de la jolie lolita dont tout le monde tombait amoureux. Tout le contraire de Verity qui avait héritait du rôle de la méchante dont tout le monde à peur. La Belle et la Bête en quelque sorte. Seul hic, comme Verity était toujours collée à Lily, aucun prince charmant n’osaient l’approcher. La princesse et son fidèle gardien.
Le petit garçon se planta devant sa « jolie poupée » et s’éclaircit la gorge. Lilywhite battit des cils et l’enveloppa de son regard de velours, avec un joli sourire.

Petit garçon – « L-Lilywhite… »
Bloody Doll – « Dis, c’est toi qui m’as offert cette jolie poupée ? »
Petit garçon – « Ou…Oui. Parce que je… »

Pas le temps de finir, Verity lui tomba dessus comme une furie. Si brusquement que Lily tomba à la renverse, jupons par-dessus tête, au plus grand bonheur des orphelins qui passaient par-là. Bon ne vous attendez pas aux sous-vêtements coquins, on est en 1853 alors c’est plutôt le genre dessous victoriens qui ressemblent à de petits pantalons. Mais à l’époque, même montrer une jambe c’était osé alors imaginez l’effet que ça fait de voir les dessous de la jolie Lily ! Celle-ci se redressa précipitamment, rouge de honte, les cheveux pleins d’herbes. Lorsqu’elle leva les yeux vers sa sœur et le garçonnet, tout en arrangeant sa chevelure, elle vit alors un violent combat faire rage sous ses yeux. Bon. Verity est nettement plus forte que le pauvre petit qui se fait rouer de coups, griffer et mordre sauvagement par sa démone de sœur. Lilywhite se rassoit sur son muret et contemple le spectacle avec une expression rêveuse. Ah ! Elle aimait tellement que l’on se batte pour elle ! Enfin sa jumelle avait aussi des motivations personnelles mais quand même, c’était toujours Lily la princesse dans l’histoire, ne l’oublions pas.
Le combat c’était terminé par une Verity victorieuse et un petit garçon qui avait bien besoin d’être aiguillé vers l’infirmerie. Lily, elle, se contenta de son rôle habituel : la jolie fille qui embrasse le vainqueur. Sa démonique jumelle se vit donc gratifier d’un gros bisou sur la joue et d’un câlin, le tout en gloussant. La réputation des deux jumelles n’en fut que plus frappante : Verity passait encore plus pour une folle et Lilywhite pour une maîtresse inaccessible. C’est beau l’amour, non ?
Les deux fillettes eurent quand même le droit à une correction exemplaire. Fessée passer la serpillière dans tous les couloirs. Le premier châtiment eut pour conséquence de faire hurler Lilywhite, comme d’habitude, et de rendre Verity très grossière, idem. Quant à la serpillière, les deux petites filles s’y collèrent de mauvaise grâce.

Les années passèrent, invariables. Jusqu’à ce jour d’hiver où les deux jumelles fuguèrent, le 16 Décembre 1858. Un jour où il neigeait abondamment. On ne voyait rien à cause de cette neige tourbillonnante en plus d’être paralysé par le froid. C’était vraiment un temps à rester cloîtré chez soi. Raison de plus pour sortir aujourd’hui. C’était Verity qui avait émit cette brillante idée : si elles s’échappaient maintenant, aucune personne sainte d’esprit ne songerait à les poursuivre. Lilywhite, avec des étoiles dans les yeux, l’avait suivit comme un gentil petit chien, comme d’habitude. Verity, c’était comme le patron, le guide, la fille sensée et meneuse qui n’a peur de rien. Lily, c’était plus la jolie poupée superficielle qui fait office de pom-pom girl et qui s’incruste comme un parasite sous la protection des plus forts. Mais malgré ses caractères opposés, impossible de les séparer. Enfin ça je l’ai déjà dit. Revenons à notre nuit glaciale.
Les deux jumelles étaient serrées l’une contre l’autre pour se protéger de la bise mordante. Ou plutôt, Lily se collait à Verity qui bravait les éléments. Elles grelottaient et claquaient des dents, enroulées dans leur châle qu’elles se partageaient. Lilywhite murmura à l’oreille de sa sœur :

Bloody Doll – « Dis, où va-t-on ? »
Paranoïa – « Bonne question, je n’en sais rien. A l’abri, loin, en tout cas. »

Cette déclaration mit Lily mal à l’aise, autant que Verity. L’une venait de perdre le soutient rassurant en béton armé des paroles de sa sœur et l’autre était peinée de ne pouvoir jouer à nouveau son rôle de protectrice. Un grognement vint sur leur gauche. Elles tournèrent la tête dans un même mouvement de surprise. Mais ce n’était qu’un chien… Lily, rassurée, se défit de l’étreinte rassurante de sa sœur pour tendre la main vers l’animal à l’air peu engageant.

Bloody Doll – « Coucou le chien ! »
Paranoïa – « Attends Li… ! »

Trop tard. Le chien mordit la jolie et minuscule main de la fillette, qui poussa un vif cri de douleur. Les larmes roulaient sur ses joues tandis qu’elle se débattait, en vain. Une vague de colère monta à la tête de Verity, qui, sans réfléchir, sauta sur l’animal pour le bourrer de coups de pied et de coups de poing.

Paranoïa – « Lâche ma sœur sale cabot ! »

Elle s’empara d’un morceau de tuile cassé qui gisait sur le sol et le planta de toutes ses forces dans le ventre du chien qui lâcha un jappement plaintif. Verity fit glisser son arme vers la gauche en éventrant le pauvre animal du même coup, qui s’effondra sur le pavé. Il ne restait plus de lui qu’une boule de poil tremblante qui baignait dans son sang. Lilywhite recula en serrant sa main ensanglantée contre elle. Elle regarda sa sœur et retourna se blottir contre celle-ci en sanglotant. Verity lâcha son bout de tuile ruisselant de sang et serra Lily contre elle, le regard fixé sur le chien.
Elles restèrent immobiles durant une bonne dizaine de minutes, avant qu’un autre événement ne trouble leur silence. Un homme, très grand et très maigre, se dressait au fond de la ruelle. On ne distinguait de lui qu’une ombre au regard de braise. Les jumelles se tournèrent vers lui, sans savoir quoi penser. Ami ou ennemi ? Simplement de passage ou là pour elles ? Que de questions sans réponses. Cependant, il s’avança vers elle avec une lueur d’avidité dans le regard. Venait-il pour les violer ? Pour les tuer ? Pour les détrousser ? Ou était-il attiré par… le sang ? Toujours aussi vive, Verity cracha :

Paranoïa – « Dégage raclure d’égout ou je te fais bouffer ce que t’as entre les jambes assaisonnés avec ton vomi ! »

Très vive la gamine. On se demande où elle allait chercher tout ça. Pour un petite fille de son âge, disaient les religieuses, c’était très vilain. Vraiment très vilain. Quand même, nous sommes en 1858 ! Mais Verity n’avait que faire des bonnes manières. Lilywhite gloussa histoire de montrer qu’elle était là et qu’elle avait entendu et comprit. Mais l’homme ne parut pas s’en offusquer, au contraire, il laissa échapper à ricanement. Ce qui mit Verity en rage. Comment ?! On osait se moquer d’elle ?! Mais où allons-nous ?! Alors qu’elle s’apprêtait à lui foncer dessus, l’homme, plus vif que l’éclair, fondit sur les fillette et le étreignit fermement, sans tendresse. Lily se mit à couiner et Verity à pester. Mais les couinements de Lilywhite s’éteignirent lorsque les canines de l’homme se plantèrent dans sa douce et tendre peau. Un vampire ! Verity se débattait en insultant la créature démoniaque. Bientôt, il lâcha la plus jeune des jumelles qui tomba mollement dans la neige sale, telle une poupée désarticulée. La deuxième eut à peine le temps de crier que ce fut son tour. Elle sentit les crocs du vampire se planter dans la chaire et aspirait son sang, son énergie. Elle s’affaiblissait à une vitesse alarmante, incapable d’appeler au secours ou de bouger. Elle était juste capable de regarder le corps inerte de sa sœur qui gisait sur le pavé glacé. Verity tomba à son tour à côté d’elle. Sa vue était brouillée. Elle eut juste le temps d’apercevoir le vampire qui s’essuyait la bouche et s’éloigner. La fillette posa sa main sur celle de sa sœur et perdit connaissance.

Londres, Mars 1859. Après leur entrevue avec le vampire dans la ruelle, les deux petites filles furent retrouvées au petit matin par les religieuses, transies de froid, à moitié mortes, avec des cicatrices en forme de couronne à la base du cou, un chien éventré à côté d’elle. Etrange tableau qui sentait fort l’œuvre du diable, pensaient les disciples de Dieu. Malgré cela, elles reprirent les jumelles sous leur toit. Bien mal leur en prit ! A peine réveillées de leur état comateux, les fillettes vampirisées devinrent encore pire qu’avant. De vraies calamitées. Maintenant dotées de quelques dons spécifiques – la force décuplée notamment – il était impossible de les maîtriser. Maintenant, c’étaient elles qui commandaient. Tiens, et si on repeignait le réfectoire ? Et si on dessinait des trucs peu catholiques sur les murs de la chambre de la mère supérieure ? Et si on étripait les chats ? Et si on mettait le feu à la chapelle ? Et si on maltraitait le p’tit gars qui à osé nous fixer trois secondes ? Et si assassinait quelqu’un ? Hum… J’ai faim. Oups, il est mort.
Voilà comment s’écoulaient leurs journées tandis que le couvent sombrait toujours un peu plus dans le chaos et leurs habitants dans la terreur. En fait, leur contamination leur apporta plus d’avantages que de désagréments. Bon, soit, il fallait dire adieu au soleil et il leur fallait d’urgence un cercueil mais ce n’était rien comparé à la puissance que cela leur conférait. Puis, un beau jour, Lilywhite proposa : « Et si on partait ? »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Les jumelles plièrent bagages. Non sans laisser un petit souvenir aux religieuses et leurs pensionnaires. Que faire ? Que choisir ? Elles cogitèrent toute la nuit. Et le lendemain matin, au petit déjeuné, la mère supérieure et ses comparses se retrouvèrent avec des araignées plein leur assiettes et verres, alors que les orphelins héritèrent des fourmis. C’est bien. Ça grouille et ça cri de partout. C’est donc dans le désordre le plus complet que les deux vampires quittèrent le lieu où elles avaient grandies.
Pour survivre dans les sauvages rues de Londres, les deux fillettes subsistèrent comme elles pouvaient. Lily, douée pour la voyance, tirait les cartes, ou encore, racontait les histoires, les légendes ou les poèmes de l’époque, parfois en chantant et dansant. Verity, elle, exécutait de merveilleux spectacles de prestidigitation qui ne manquaient pas de laisser pantois les badauds. Puis elles regagnèrent un autre orphelinat et ainsi de suite, traversant les jours, les semaines, les mois, les années, les siècles et les millénaires… Elles virent le monde évoluer, changer peu à peu. Le temps n’altérait pas leur jeunesse et leur beauté ; en revanche, leur équilibre mental en fut affecté. L’esprit paranoïaque de Verity prit de l’ampleur et Lilywhite en vint à se prendre pour une poupée à ses heures, et aimait se faire appeler Bloody Doll, étant en effet plus agressive que d’habitude, voire carrément dangereuse.

Ce n’est que vers 2007 que les jumelles ne déménagèrent à Tokyo, par erreur. En effet, étant peu accoutumées aux monde moderne – elles ont toujours gardés leur fonctionnement victorien – elles se sont trompées de bateau, et au lieu d’aller à Douvres, elles sont aller à Tokyo.

Bloody Doll – « Euh… Verity ? Pourquoi la traversée dure si longtemps ? ça fait environ une journée qu’on navigue, non ? »
Paranoïa – « Je me posais la question… »

Elle tendit l’oreille pour écouter un passager.

Passager – « Il me tarde de voir Tokyo, ma chérie ! »

Verity tressaillit.

Paranoïa – « Oh ! On ne va pas à Douvres ! On va à Tokyo ! Enfer et damnation ! »
Bloody Doll – « Quoi ?! Oh non ! Je veux pas aller voir les Japonais ! Ils sont méééééééchants !!! Comme tout les autres d’ailleurs ! »

Lily commença à sangloter. Et voilà qu’elle recommençait avec sa crise de « les gens de nos jours ! ». Mais le bateau emporta les deux vampires vers le Japon où elles rejoignirent le groupe des Ebènes et menèrent une existence palpitante, quoiqu’en dise Lilywhite, et ce n’était pas finit…

Fiche parfaite et validée nyéhéhéhéé...

Bienvenue dans mon monde noir, noiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir, il n'y a plus d'espoir ( Cool

*ca s'appelle la réaction en chaine* Et une gaia ! Une !

Maaaaaaarkiiii !!!! wub

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